Une quinzaine de journalistes intéressés par les questions de bonne gouvernance, de transparence financière et de lutte contre les flux financiers illicites (FFI) ont pris part ce jeudi 08 mai 2025 à Lomé, à un atelier de renforcement de capacités des journalistes sur les flux financiers illicites et le recouvrement des avoirs au Togo.
Initiée par l’Alliance Nationale des Consommateurs et de l’Environnement (ANCE-Togo) avec le soutien financier du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA), cette rencontre va permettre aux participants d’appuiyer les actions de plaidoyer en faveur de l’adoption de l’avant-projet de loi portant création de l’organe de recouvrement des avoirs au Togo et son opérationnalisation.
« Nous avons rassemblé les professionnels de médias pour nous aider à faire le plaidoyer pour la création d’une institution de recouvrement et des avoirs au Togo. Nous avons des lois, des institutions qui luttent contre le blanchiment de capitaux, qui œuvrent à confisquer et à recouvrer les avoir qui ont été volés afin d’assurer le développement du pays, cependant ce qui manque pour que ces lois soient mis en œuvre, pour que ces institutions puissent travailler et qu’on ait des résultats concrets, c’est la mise en place d’une structure ou une institution qui se charge de localiser, neutraliser et de recouvrer ces avoirs qui sont volés afin de le mettre au service du développement du Togo », a affirmé Djodji Precilia, Directrice Exécutive de l’ANCE-Togo.
Divers modules ont ainsi été abordés entre autres cadre juridique des flux financiers illicites au Togo, impacts des flux financiers sur le développement en Afrique.
« Quand nous lisons les lois et que nous voyons les institutions qui sont en place, nous savons qu’il manque quelque chose.Nous avons donc besoin des journalistes pour sensibiliser la population, faire des plaidoyers auprès des autorités compétentes sur la nécessité de la création de cette institution », a précisé Djodji Precilia.
Dans le rapport d’évaluation mutuelle du Togo, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA) a fortement recommandé au gouvernement,l’adoption de l’avant-projet portant mise en place de l’organe de recouvrement des avoirs au Togo, ainsi que l’opérationnalisation de cet organe. Le GIABA estime que les criminels continueront à prospérer et à être enthousiastes tant qu’ils pourront conserver les avoirs acquis dans le cadre de leurs activités criminelles.
Notons que les flux financiers illicites sont une forme de fuite illégale de capitaux qui se produit lorsque de l’argent est gagné, transféré ou dépensé illégalement.
Selon les estimations , l’Afrique a perdu ces 50 dernières années plus de 1000 milliards de dollars en flux financiers illicite.
Rachel Doubidji