Des agents togolais issus de la douane et de l’Unité mixte de contrôle des conteneurs (UMCC) ont suivi, une formation en matière de contrôle des conteneurs, de contrôle de fouille des navires et d’analyse des informations en vue d’identifier les navires et équipages susceptibles de se livrer à des trafics illicites. Cette rencontre de formation a pris fin ce vendredi 1er juillet à Lomé.
Organisée par le Haut Conseil pour la Mer (HCM) , dans le cadre du projet multi-pays de coopération portuaire « SEACOP », phase 5, cette rencontre va permettre aux participants de fouiller un navire de façon efficace et organisée, tout en préservant leur sécurité .
En effet, le but du projet « SEACOP » est de lutter contre les grands trafics illicites internationaux notamment les stupéfiants, armes qui s’opèrent par voie maritime. Financé par l’UE, il est mis en œuvre à travers la formation des personnels des institutions intervenant dans le contrôle du trafic maritime et la fourniture de certains équipements dont des matériels de fouille de navires.
Selon Guy Salas , formateur de la douane français , il faut avoir des connaissances assez approfondies en matière de construction navale pour bien fouiller les navires.
« Le projet SEACOP a dépêché les experts de la douane française pour donner aux participants, un cours complet, théorique et pratique sur la problématique de la fouille des navires de commerce .Le cours démarre par l’étude des structures et l’étude des plans des navires qu’il faut intégrer et comprendre , afin de reconnaître comment les organisations criminelles arrivent à déstructurer leurs navires, à cacher leurs marchandises et le reconstruire autour de cette dernière », a expliqué le formateur.
Le représentant du ministre conseiller chargé du Haut Conseil pour la Mer, M. Ferdinand Karou a souligné que la pratique des acquis de cette formation permettra aux participants de contribuer à lutter efficacement contre le crime transmaritime en vue d’assainir les eaux sous juridiction togolaise de tout trafic.
Il a également félicité les bénéficiaires pour leur participation active à cette formation.
Le coordonnateur régional du projet SEACOP, M. Éric Wiart, de son côté, compte sur les participants pour effectuer le plus grand nombre possible de contrôles des navires à quai. « Nous ne doutons pas de voir des résultats remarquables atteints dans les prochains mois », a-t-il ajouté.
Outre la formation, du matériel de sécurité individuel a été remis aux participants. Ce matériel sera complété par d’autres éléments qui seront prochainement fournis.
Le projet SEACOP est un projet de coopération portuaire, Outre le Togo en Afrique de l’Ouest, le projet concerne le Bénin, le Cap Vert, la Côte-d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, le Sénégal et la Sierra Léone.
Le projet SEACOP vise à soutenir les efforts des pays partenaires d’Afrique de l’Ouest, d’Amérique du sud et des Caraïbes en vue de la constitution d’unités conjointes de contrôles portuaires (réunissant le personnel de la police, de la douane de la gendarmerie et les marines).
Rachel Doubidji