La réussite de la mise en œuvre de la politique d’Assurance maladie universelle au Togo (AMU) est due à l’implication des acteurs de différents acteurs qui travaillent ardemment pour que le programme atteigne ses objectifs et répond aux aspirations de la population.
Au premier rang des acteurs, se trouve le Président du Conseil, Faure Gnassingbé. Il a impulsé la dynamique en veillant à ce que les tests législatifs et règlementaires soient pris en la matière. On peut citer, entre autres, la loi d’octobre 2021 portant instauration de l’assurance maladie universelle au Togo et a eu une pile de décrets d’application.
Derrière l’appareil étatique, viennent les organismes gestionnaires qui assument l’opérationnalisation de l’AMU. Il s’agit en l’occurrence de l’Institut national d’assurance maladie (INAM) et de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) qui sont les deux gestionnaires désignés par l’Etat pour mettre en œuvre cette assurance maladie universelle. Ces deux structures ont comme tâches de collecter les cotisations, identifier et immatriculer les bénéficiaires, gérer les prestations et cotisations, délivrer les prestations, communiquer et apporter la bonne information. Elles veillent également à ce que les services qui sont délivrés aux assurés soient des services de qualité. Dans le fonctionnement, chaque gestionnaire a sa cible bien définie dans un système unique. L’INAM pour les fonctionnaires de l’Etat et les agents publics et les membres des institutions de la République, les retraités du secteur public et également les personnes vulnérables. La CNSS, de son côté, a en charge tous les travailleurs du secteur privé, du secteur parapublic, des indépendants de l’économie informelle et de l’économie agricole.
En bas de structures gestionnaires, se trouvent les prestataires de soins, des formations sanitaires publiques ou privées qui opèrent sur l’ensemble du territoire national. Ils sont liés par des conventions de partenariat aux assurances soit à l’INAM soit à la CNSS.
A leur suite, viennent les bénéficiaires ou les assurés qui payent les cotisations dues pour accéder aux différentes prestations.
A retenir que les taux de cotisation sont fixés pour ce qui concerne les secteurs publics et privés formels à 10 % à raison de 5 % à la charge du travailleur et 5% au moins à la charge de l’employeur. Toutefois, l’employeur peut décider sur les 10% de prendre en charge au-delà de 5% et le reste laissé donc à la charge du travailleur.
Le fonctionnement du système repose sur le principe du tiers payant. Dans la pratique, 80 % des frais médicaux sont pris en charge par l’État via la structure gestionnaire et seuls 20 % restent à la charge du patient. Cette part est réglée directement au moment de la consultation ou de l’achat des médicaments. Pour les personnes indigentes ou dans des situations particulières, des exonérations totales sont prévues, éliminant toute barrière financière.
Atha ASSAN