À l’instar de plusieurs partis de l’opposition, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) a réagi aux manifestations des 26, 27 et 28 juin 2025. Le président de cette formation politique, Yao Daté condamne les actes de violences dont ont été victimes les manifestants et appelle le gouvernement à assurer la prise en charge des blessés. Il s’est exprimé à ce sujet ce lundi 30 juin 2025, au micro de nos confrères de Radio Victoire.
Pour Yao Daté, le gouvernement devrait prêter une oreille attentive aux revendications de la jeunesse plutôt que de chercher à les réprimer. »La jeunesse a exprimé son désarroi pendant les trois jours. Au lieu que les dirigeants comprennent le cri de la jeunesse , on a plutôt décidé de leur répondre par la violence.C’est dommage que le gouvernement ait décidé de déployer la violence d’état contre la jeunesse.Les dirigeants doivent comprendre ce que dit la jeunesse et trouver une solution à leur demande », a t-il affirmé.
Le CAR condamne ces actes avec fermeté et exige la libération de tout ceux qui ont été arrêtés.Le parti de Me Yawovi Agboyibo demande à ce que le gouvernement prennent en charge les blessés. »Nous demandons également que la justice se saisisse d’elle-même des cas de violences ayant entraîné la mort de plusieurs Togolais », a laissé entendre Yao Daté.
Il a ajouté que le CAR n’a cessé d’alerter les dirigeants sur la situation politique du pays. Cependant, souligne Yao Daté, ces derniers sont restés sourds aux appels, allant jusqu’à tromper la classe politique de l’opposition, qui réclame pourtant de la transparence afin de trouver des solutions durables à la situation politique du pays.
Le CAR exhorte également le gouvernement à engager une solution consensuelle face au changement unilatéral de la Constitution, afin de rétablir la paix dans le pays.
Par ailleurs, le CAR appelle à la suspension du processus électoral en cours. »Vu la situation socio-politique et les violences, nous demandons la suspension du processus électoral pour un temps afin de chercher par les voies et moyens, la sérénité avant l’organisation de ces élections municipales…Il n’est pas normal que dans un tel climat, on puisse dire qu’on organise des élections », a déclaré Yao Daté.
Rachel Doubidji