Le Haut-Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité nationale (HCRRUN) poursuit son « travail d’apaisement des cœurs » comme recommandé par la Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR). Après la région des Plateaux, Centrale, Kara et Savanes, l’Institution continue ses opérations dans la région Maritime.
La réparation couvre les victimes des troubles socio-politiques que le pays a connu depuis l’indépendance jusqu’en 2005. « Ceux qui n’ont pas encore été indemnisés sont appelés », a communiqué l’ancien premier ministre Joseph Kokou Koffigoh, membre du HCRRUN. Au total, 780 victimes ou ayants droit sont invités pour bénéficier des mesures de réparation.
Comment identifie-t-on les victimes ?
Une base de données est créée après les travaux de la CVJR et de la Commission Koffigoh qui avait été créée en 2005 pour mener les investigations sur les troubles socio-politiques de 2005. « Il suffit de consulter la base de données pour identifier les victimes. Il y a un certain nombre de victimes qui sont décédées mais le HCRRUN procède à des investigations soit directement ou bien par l’intermédiaire des Comités locaux de paix qui sont dans toutes les préfectures et cela permet de retrouver les victimes partout elles se trouvent pour bénéficier de ces mesures d’apaisement », a détaillé l’ancien premier ministre.
Concrètement, les victimes bénéficient d’un chèque. Ils sont à plus de 42000 victimes sur toute l’étendue du territoire. « L’argent est logé à une banque. Quand ils viennent, on procède aux vérifications nécessaires de leurs identités, de leur affiliation, de leurs ascendances et une fois que toutes les vérifications sont faites, ils reçoivent le feu vert pour toucher un chèque », renseigne-t-on.
Par ailleurs, les victimes bénéficient également d’une prise en charge psychologique.
Les autres volets de la réparation concernent, entre autres, la prise en charge des frais scolaires et des frais d’apprentissage des victimes (orphelins et orphelines) des troubles de 2005 et les réparations communautaires. Ces dernières se matérialisent par la construction d’une infrastructure ou la réalisation d’un projet fédérateur. « Le HCRRUN dispose annuellement du budget nécessaire pour pouvoir intervenir et procéder à ces constructions toujours dans le sens de remettre les Togolais ensemble pour que nous puissions nous pardonner et aller de l’avant », a commenté Me Koffigoh.
Atha ASSAN