La mairie de la commune Golfe 1 ne veut plus de mendiant sur son territoire. Pour le premier responsable de cette municipalité, il n’est plus question de trouver enfants, jeunes et adultes quelle que soit leur situation à quémander aux feux tricolores. Un plan de riposte se prépare pour les prochains mois.
Le problème, en effet, souligne le maire Joseph Koami Gomado, premier responsable de la commune Golfe 1, « a été soulevé au niveau du Conseil ». Un phénomène qui, selon l’élu local, constitue « un danger à la fois pour ces frères et sœurs et également pour les usagers. Aussi dans une commune digne comme la nôtre, faut-il qu’on fasse tout pour éviter des situations pareilles », a-t-il ajouté.
De fait, la mairie propose un plan de riposte qui tourne autour de l’auto-employabilité et de la prise en charge. « Quand vous voyez ces mendiants, il y a parmi eux des enfants qu’on manipule pour faire ce travail. Il y a également des gens qui peuvent travailler. Donc pour ces éléments rassemblés, on a décidé que ce n’est plus le lieu de faire des activités de ce genre. Nous avons eu a travaillé avec la Police, en interne nous travaillons avec tous les départements aussi et nous avons aussi sur notre territoire des ONGS qui s’occupent des enfants démunis avec qui on travaille », a exposé Joseph Gomado.
Par ailleurs, la mairie informe qu’à part le cas des orphelins qui seront orientés vers des ONGs, celui des enfants dont les parents sont en vie sera traité autrement. « Les familles doivent prendre leurs responsabilités dans le cas contraire ils subiront les effets de la loi », a prévenu le premier responsable de la mairie.
Notons qu’’à Lomé ces enfants sont plus visibles dans les marchés, à la plage, au niveau des carrefours, feux tricolores et certains endroits stratégiques de la capitale comme zone Déckon, rond-point Colombe de la paix, carrefour CFAO motors, Carrefour GTA, niveau Collège Saint joseph. D’après une enquête réalisée en 2015 et rendue publique en 2016, commanditée par l’Unicef en collaboration avec l’Etat togolais, ils sont estimés à environ 6000 enfants qui occupent les rues. Un chiffre qui certainement est à la hausse selon Yves Bassa, Chargé de Projet Enfants en conflit avec la loi au sein de l’Ong Les Amis pour une Nouvelle Génération des Enfants (ANGE), car, explique cet éducateur, les causes décelées lors de l’enquête ne sont pas disparues.
Atha ASSAN