La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a sollicité l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) pour un audit externe du fichier électoral togolais issu du recensement du 29 avril au 14 juin 2023. Les experts de l’OIF ont restitué ce mercredi 15 novembre, les conclusions de leurs travaux.
Selon les experts de l’OIF, il faut retenir qu’après les vérifications et analyses menées, des conclusions rassurantes sur la qualité du fichier électoral togolais ont été délivré ; ceci en terme de fiabilité de l’opération de recensement des électeurs, de son caractère biométrique et de sa représentativité géographique et sociologique dans les 39 préfectures des 05 régions du pays.
L’Organisation estime que le fichier électoral togolais est conforme aux normes nationales et aux standards internationaux.
En effet, c’est par un courrier en date du 05 juin 2023 que la CENI à travers le ministre de l’administration territoriale a saisi la Secrétaire Générale de la Francophonie pour solliciter l’appui de l’OIF pour l’audit du fichier électoral du Togo.
» La Secrétaire Générale y a répondu favorablement. Sur la base de ces échanges, l’OIF a déployé du 20 au 27 octobre 2023 à Lomé, une équipe de trois (03) experts aux profils suivants , un informaticien, un juriste et un statisticien démographe. L’enjeu était de déterminer la conformité du fichier togolais aux normes nationales et aux standards internationaux en se fondant sur les critères d’inclusivité, d’exhaustivité, d’actualité, d’unicité, d’exactitude entre autres », a expliqué Désiré NYARUHIRIRA, Conseiller spécial politique et diplomatique de la Secrétaire Générale de l’OIF.
Il a affirmé que le fichier électoral togolais est suffisamment fiable pour permettre la tenue des prochaines élections régionales et législatives dans des conditions de confiance.
« Les experts ont constaté lors des analyses de fichiers qu’il n’y avait pas de doublon à signaler. C’est à dire qu’il y avait déjà un travail préliminaire qui a été déjà fait. Dans le contexte actuel au sein de l’espace francophone, cela relève du courage politique d’avoir choisi la transparence sur le fichier électoral en optant pour un audit international. C’est une opération que certains pays membres craignent comme l’OIF a pu le constater récemment ailleurs », a fait savoir é Désiré NYARUHIRIRA avant d’ajouter que » 53,80% de femmes sont inscrites contre 46,18 % pour les hommes. A travers ces chiffres, le Togo s’illustre à travers ce fichier électoral comme un exemple d’inclusion et de participation politique des femmes ».
Après l’audit interne, l’audit externe de l’OIF selon Yago DABRE, président de la CENI permet « de mieux nous encrer dans l’espace démocratique, d’avancer dans cet espace de démocratie où chaque jour, le Togo fait ses preuves ».
Notons que les experts ont mené leurs activités en toute indépendance en effectuant une analyse rigoureuse et objective du cadre juridique et convention, du cadre technique et informatique et de la démographie électorale togolaise. Aussi, ont-ils travaillé tout au long de l’opération de l’audit selon une approche de collaboration impliquant les parties prenantes nationales.
Du 29 avril au 14 juin 2023, la CENI a mené une campagne de recensement électoral dans trois zones sur toute l’étendue du territoire national. Ce recensement a permis à l’institution d’avoir 4 432 936 000 électeurs potentiels. La CENI a ainsi mené un audit interne du fichier qui a permis d’enlever tous ceux qui ne devraient pas figurer sur une liste électorale.Cette opération de dédoublonage a permis de rayer 129 225 électeurs.
Rachel Doubidji