La capitale togolaise a accueilli ce jeudi 08 décembre 2022, la 5ème édition des Financial Afrik Awards, placée sous le thème « Finance verte en Afrique ». Initiée par le journal économique Financial Afrik, cette rencontre a réuni, dans la matinée, plusieurs acteurs entre autres les décideurs publics, les acteurs de la finance, les experts et négociateurs climat autour des panels de discussions.
Les participants ont échangé notamment sur les sous-thèmes « la finance verte, émissions et obligations vertes : rôle des bourses, des banques, des fonds, assurances et des garanties, métaux critiques » et « la finance verte ».
Selon Sani Yaya, ministre togolais de l’Économie et des finances, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’événement, l’impact du changement climatique est l’un des plus grands défis pour l’Afrique, alors que le continent est responsable de seulement environ 4% des émissions de gaz à effet de serre. « Le continent africain fait partie des grands sinistrés de ce phénomène avec des pertes comprises entre 5 et 15% du produit intérieur brut par an, selon la Commission économique pour l’Afrique », a-t-il fait savoir, avant de préciser que la finance verte demeure l’unique opportunité pour non seulement trouver des alternatives de financement mais également asseoir le développement de l’Afrique.
Sani Yaya a donc lancé un appel aux banques et institutions financières, au secteur privé pour accompagner les gouvernements, au travers d’initiatives et de solutions innovantes pour que l’Afrique puisse saisir les opportunités de la finance verte.
En effet, la question de la finance verte qui consiste à trouver des financements innovants car prenant en compte des facteurs financiers et extra/financiers, s’illustre dans le monde entier en équations différentes.
Le directeur de publication de Financial Afrik, Adama Wade a souligné que l’équation de la finance verte pour l’Afrique qui n’a pas encore atteint, loin s’en faut, l’accès universel à l’électricité, se pose de façon différente mais avec les mêmes urgences réelles et impactant les populations au quotidien. Il s’agit, selon lui, de la sécheresse, des inondations, du phénomène d’érosion côtière.
Adama Wade a tenu à rappeler que l’objectif de cette rencontre, est de dresser l’état des lieux de la finance verte en Afrique à travers des initiatives et mécanismes des acteurs financiers africains et des partenaires internationaux et de mettre en rapport les bailleurs, les banques, les fonds, les porteurs de projets et les responsables étatiques.
Rachel DOUBIDJI