La mise en œuvre et l’institutionnalisation des comptes nationaux des personnels de santé se révèlent importantes pour le bon fonctionnement des systèmes de santé (CNPS 2.0), selon l’OMS. Un mécanisme qui présente plusieurs avantages.
En effet, les comptes nationaux des personnels de santé servent réellement à avoir une idée claire du niveau de disponibilité des ressources en santé d’un système de santé d’un pays. Ainsi, leur mise en œuvre permet, selon Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, représentante résidente de l’OMS au Togo, « de faire des tendances, d’analyser réellement la qualité du personnel de santé, et surtout de permettre au système de santé de les utiliser de façon rationnelle en termes de distribution, en termes de qualité, en termes de tendance pour pouvoir renouveler de façon régulière les personnels de santé ».
Avec ces comptes nationaux et le suivi continu, l’on pourra procéder à une mise à jour régulière de la liste du personnel de la santé tout en comblant des gaps avec le lancement des concours de recrutement.
Par ailleurs, sa réalisation pourra emmener les pays africains à s’entraider avec le soutien des partenaires. « On peut aussi entre pays se supporter quand il y a des pays qui ont plus de médecins que d’autres. Ils peuvent s’échanger donc avoir la possibilité à travers l’OMS de pouvoir supporter des pays afin qu’il puisse avoir réellement une mutualisation des services de santé et du personnel de santé », a indiqué Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo.
En effet, la région africaine fait face à un déficit critique de 5,3 millions d’agents de santé de nos jours. Elle supporte environ 25 % de la charge mondiale de morbidité et 70 % des urgences sanitaires mondiales, gérées par moins de 5 % de personnels de santé globalement. Un phénomène aggravé par la pandémie de Covid-19 et les pertes de vies humaines dans le rang des personnels soignants.
Atha ASSAN