Une pluie intense s’est abattue sur la ville de Lomé dans la matinée de ce 12 juillet 2023 perturbant la circulation sur certaines artères de la capitale. Selon des experts en sécurité routière, sur une route mouillée, la distance de freinage est multipliée par 2 en moyenne et la distance d’arrêt par 1,5. Alors quelles précautions prendre pour éviter des accidents sur les routes en ces périodes où beaucoup se font surprendre par le manque d’adhérence d’une chaussée mouillée ?
Selon le commissaire de police, chef division de la sécurité routière, Sodji Ahlonko, en ces temps de pluies, il faut voir soi-même et se faire voir par les autres usagers d’où la nécessité de rendre fonctionnel les veilleuses sur les voitures. « Il faut toujours les allumer. Il faut également éviter les excès de vitesse parce que lorsque la chaussée devient glissante sous l’effet de la pluie, le temps de freinage devient encore plus long et cela peut concourir à la survenance des accidents. Il faut également veiller à ce que les essuie-glaces des véhicules soient opérationnels afin de renforcer la visibilité en ces moments », a-t-il conseillé.
En effet, il est conseillé, en temps de pluie, de veiller au bon fonctionnement du freinage et d’adapter sa vitesse puisque la visibilité étant faible, elle devient un obstacle pour le conducteur. Il est aussi important de garder une bonne distance de sécurité entre deux véhicules et d’augmenter sa vigilance. « En cas de freinage, on doit toujours penser que quelqu’un peut venir de derrière ; regarder toujours dans vos rétroviseurs ! », rappelle Jean claude Zankpo, directeur de l’auto-école Adonaï.
Des particularités pour les conducteurs de motos ?
Pour le conducteur d’une moto ou d’un scooter, la première précaution passe par la visibilité. Les équipementiers proposent des films spéciaux à poser sur la visière du casque moto ou des visières complètes qui éliminent au fur et à mesure les gouttes d’eau. Et les mains doivent être préservées de la pluie par des gants de pluie. Ces derniers ont des avantages : « éviter aux doigts de glisser sur le levier de frein ou la poignée d’accélérateur, améliorer le confort du motard car piloter les mains mouillées n’ayant rien d’agréable ». Toutefois, tout en devant être imperméables, conseille-t-on, « ces gants doivent être suffisamment fins pour ne pas altérer la sensibilité des mains ».
Par ailleurs, les protège-bottes ou les bottes de pluie sont aussi indispensables que les gants. En effet, piloter un deux-roues avec des chaussures mouillées est particulièrement inconfortable et dangereux.
L’autre équipement très important en temps de pluies pour les motocyclistes est la combinaison qui peut être du type intégral ou en deux éléments séparés.
Il est conseillé aux conducteurs de motos d’observer un arrêt dès que leur vision diminue. Ceci est utile pour profiter nettoyer sa visière. Car, en ville, la pluie se mêle à la pollution ambiante créant une certaine opacité.
En somme, au-delà de toutes les précautions, la vigilance en circulation est conseillée en ces temps. « Si votre visibilité est réduite, n’oubliez pas qu’elle l’est également pour les autres. En supplément de l’activation obligatoire des feux de croisement, porter un gilet ou des brassards fluorescents vous permettra d’être mieux vu par les automobilistes », conseille un expert en sécurité.
Atha ASSAN