Le délégué général de l’Union des démocrates socialistes du Togo (UDS-Togo), Antoine Folly digère mal la guerre diplomatique qui se déroule entre le Mali et la France ces dernières semaines. Tout en dénonçant la présence des Forces étrangères dans les pays francophones après plus de 60 ans d’indépendance, l’opposant togolais déplore la faiblesse des institutions sous régionales et qualifie tout cela d’un échec des élites de l’Afrique francophone.
Selon Antoine Folly, c’est seulement dans les anciennes colonies françaises qu’on assiste à la présence des Forces étrangères avec une dominance des troupes de l’ancien colonisateur. « Plus de 60 ans après nos indépendances, nous en sommes encore à confier la sécurité de nos compatriotes et de nos pays à des étrangers, à l’ancien pays qui nous a colonisé. Nous avons échoué », se désole l’opposant togolais.
En effet, le délégué national de l’UDS-Togo intervenait ce jeudi 30 septembre au micro de nos confrères de Victoire Fm. Il a qualifié le déploiement des Forces étrangères dans les pays francophones, entre autres, le Mali, d’un « échec » des élites africaines. « Cela devrait faire réfléchir toutes nos élites au pouvoir et dans l’opposition », a-t-il indiqué. Et d’ajouter que la Cedeao et la Cemac sont totalement absentes. « Tout se décide en dehors d’elles. Est-ce que c’est normal ? », s’interroge-t-il, tout en faisant savoir qu’il y a des pays (anglophones et du Maghreb) sur le continent où des choses pareilles n’arrivent pas.
D’autre part, revenant sur les propos de Florence Parly, la ministre des Armées française, au lendemain du discours de Choguel Maïga à l’Assemblée générale de l’ONU, Antoine Folly parle d’un boulevard ouvert à la France par ses anciennes colonies. « Si la ministre de l’armée française se permet de tenir un tel langage, c’est parce que, nous même, nous avons créé des situations qui l’autorisent à le faire », a conclu l’opposant togolais.