L’hôtel Concorde a servi de cadre ce 09 Mars 2023, au lancement du projet de renforcement de capacités des organisations et institutions médiatiques et des acteurs de défense des droits de l’Homme, initié par l’Observatoire Togolais des Médias (OTM). « Promouvoir la liberté d’expression et des médias, et protéger les défenseurs des droits de l’Homme au Togo », tel est l’intitulé du projet financé par l’Union Européenne pour une durée de trois ans (2023-2025).
Ce projet porté par l’OTM soutenu par l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) et le Réseau Inter-Africain des Femmes, Médias, Genre et Développement (FAMEDEV) vise à renforcer la capacité des journalistes et d’autres acteurs des médias sur leurs droits et leurs responsabilités et à promouvoir un environnement juridique et institutionnel plus propice à l’exercice de la liberté d’expression et à la protection des défenseurs des droits humains.
Une telle initiative reste louable quand on sait que les organisations des droits humains et les médias agissent constamment, de façon isolée ou collective, pour consolider la liberté d’expression mais les résultats restent mitigés. Ce projet qui s’adresse à ces acteurs leur permettra de mieux comprendre les enjeux, de s’approprier et d’accepter les changements à engager dans le champ de la protection des droits civils et politiques notamment la liberté d’opinion, la protection des défenseurs de droits de l’homme.
Fabrice Pétchézi, président de l’OTM, a exprimé son optimisme quant à la réussite de ce projet : « Nous espérons avec la mise en œuvre de ce projet, à l’orée de 2025, qu’il y aura une évolution dans le comportement des journalistes en ce qui concerne le respect des règles d’éthique et de déontologie et dans l’environnement de l’exercice du métier qui devra être plus favorable à la profession journalistique ».
Pour sa part, M. Abdoulaye N’Diaye, directeur administratif et financier de l’IPAO a souligné que ce projet vient corroborer l’effort des autorités togolaises qui ont ratifié plusieurs conventions internationales qui protègent la liberté d’expression des médias. « Nous allons essayer avec l’OTM de mener une série d’activités qui va viser le renforcement des connaissances des droits et des responsabilités dans l’exercice de cette liberté d’expression », a-t-il indiqué.
Notons également que ce projet s’inscrit dans l’objectif général de l’UE qui est de renforcer le rôle de la société civile dans la protection des droits fondamentaux, en particulier les droits civils et politiques ainsi que l’égalité de genre. Joaquin Tasso Villalonga, chef de la délégation de l’Union Européenne au Togo, a affirmé que « l’UE suivra avec grand intérêt la mise en œuvre de cette initiative dans l’espoir que les fruits puissent d’abord profiter à l’ensemble de la corporation et ensuite à la vie démocratique du Togo ».
Un panel de discussions a permis à l’ensemble des acteurs présents de dégager le contour du projet et les activités qui seront exécutées au cours des trois ans du projet.
Précisons qu’en lançant le projet, le directeur de cabinet du ministre de la communication et des Médias, M. Franck Missité, s’est félicité de cette initiative en phase avec la politique du gouvernement qui prône la promotion de toutes les libertés publiques.
Seyram kossivi