Les Evêques du Togo réunis en session ordinaire du 07 au 10 mars 2023 se sont prononcés sur la situation des migrants subsahariens en Tunisie.
Ils « condamnent fermement la violence raciale qui s’est déclenchée en Tunisie, il y a quelques semaines contre les populations noires » et « invitent les autorités africaines à dénoncer cette violation des droits fondamentaux de toute personne humaine tout en apportant l’assistance nécessaire aux victimes ».
En effet, le président tunisien, Kaïs Saïed, a choqué l’opinion nationale et internationale, le 21 février dernier, en annonçant que la venue de migrants subsahariens relèverait d’un complot visant à affaiblir l’identité arabo-islamique en Tunisie. Selon lui, existe un plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie.
Le président a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de mettre rapidement fin à cette immigration qu’il a assimilée à « une volonté de faire de la Tunisie seulement un pays d’Afrique et non pas un membre du monde arabe et islamique ».
Cette sortie de Kaïs Saïed a engendré par la suite, dans le pays, des actes racistes et des discours de haine encouragés par la montée du Parti nationaliste tunisien, une formation qui réclame l’expulsion des migrants subsahariens via une pétition en ligne.
Devant une telle situation, certains pays comme la Guinée conakry, la Côte d’Ivoire et le Mali ont rapatrié leurs ressortissants. Une situation qui n’a pas laissé indifférent les Evêques du Togo.
Atha ASSAN