Le nouveau code de la presse entre en vigueur. Le moratoire de trois ans arrive à son terme en ce début d’année. A partir du samedi 7 janvier 2023, de nouvelles dispositions s’imposent aux responsables des médias tout comme aux journalistes. A la veille de cette nouvelle phase, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) a convoqué les acteurs du domaine pour leur rappeler les nouvelles règles.
Les récépissés des publications écrites qui n’ont pas fait la mutation en sociétés sont désormais caducs ; les publications qui ont fait la mutation devront faire une demande pour se faire délivrer gratuitement de nouveaux récépissés, en joignant le récépissé de création de l’entreprise et ses statuts, avec copie de l’ancien récépissé. Pour la presse en ligne, toutes les publications qui ne sont pas en « .tg » perdent également leurs récépissés ; celles qui ont opéré la mutation doivent demander l’établissement de nouveaux récépissés. Toutefois, les numéros des récépissés restent inchangés. « Pour les détenteurs de la carte de presse qui ont bénéficié de la certification d’expérience en vue de leur établissement, les cartes restent valables jusqu’à leur date d’expiration, soit au plus tard le 1er janvier 2026. Pour le renouvellement, il sera appliqué les nouvelles dispositions relatives à la qualification de professionnel de la presse », a souligné le président de la HAAC, Pitalounani Télou.
Avec le nouveau code de la presse et de la communication, une personne physique ne peut plus créer un organe de presse. Pour être reconnu comme journaliste au Togo, une formation dans le domaine s’impose ou un niveau universitaire avec une expérience avérée est exigé.
Ces nouvelles dispositions sont appréciées par les responsables des organisations de presse. Pour le président du Conseil national des patrons des presse (CONAPP), Arimiyao Tchagnao, l’ensemble de la presse togolaise va aborder cette nouvelle ère tout joyeux. « Nous avons travaillé dans l’informel, nous avons travaillé sans aucun contrôle sérieux ; aujourd’hui nous sommes en train de donner un cachet respectable à notre profession et nous allons y travailler pour que ce code dans son intégralité soit appliqué. C’est le bien de toute la presse togolaise », a-t-il commenté.
Même appréciation chez Fabrice Petchezi, président de l’Observatoire togolais des médias (OTM) qui exhorte les patrons et journalistes à se conformer aux exigences de la loi. « On a eu bel et bien envie de redemander un nouveau moratoire mais on a senti la HAAC intransigeante. Il vaut mieux que les confrères prennent des dispositions pour se conformer à ce nouveau code de la presse. Dorénavant, lorsque vous voulez recruter un journaliste, vous savez que vous avez affaire à quelqu’un qui a étudié le journalisme ou qui a une certaine expérience. Quand c’est comme cela, vous allez le traiter autrement », a-t-il souligné.
La loi n°2020-001 du 07 janvier 2020 relative au Code de la presse et de la communication en République togolaise a été promulguée et est entrée en vigueur. Elle vise à rendre plus professionnel le métier de la presse au Togo.
Atha ASSAN