La stratégie utilisée par le « pédophile », un nigérien âgé de 29 ans et résident à Badou (préfecture de Wawa), pour entretenir un rapport sexuel par voie anale avec un jeune garçon, âgé de 13 ans, est ignoble tout comme l’acte. Les faits sont révélés lors d’une audience des assises de la Cour d’appel, tenue dans la soirée du mardi 25 octobre 2022.
Selon les informations relatées, tout a débuté à proximité d’un bar où des habitants de la localité suivaient en groupe un match de football dans la nuit du 17 février 2020. Le garçonnet était également de la partie, tout comme le prédateur. Il s’agit d’un monsieur prénommé Abdel-Aziz, commerçant de ferrailles.
En effet, contrairement aux amoureux du ballon rond qui avaient ce moment-là, leurs yeux fixés sur l’écran placé dans la buvette pour suivre le match, Abdel-Aziz, lui, visualisait sur son téléphone un film pornographique.
Profitant de la concentration de la masse sur le match du jour, le presque trentenaire, a demandé au petit garçon de suivre avec lui « l’autre match plus intéressant qui se joue sur son smartphone ».
Affirmant que la batterie de son téléphone présentait un niveau faible, ce mineur n’a pas su refusé quand l’adulte lui a demandé de le suivre à la maison pour charger son téléphone et visualiser d’autres vidéos plus intéressantes.
Arrivés à la maison, après avoir visualisé intensément des vidéos pornographiques, le commerçant a décidé de trouver satisfaction dans l’anus du garçonnet.
Le lendemain, au réveil, l’enfant n’arrivait pas à marcher correctement et sentait des douleurs atroces lorsqu’il partait faire ses besoins, surtout au niveau de son abdomen et anus. Devant la gravité des maux, il a dit ce qui s’est passé à son père, qui est aussi un nigérien. Ce dernier n’a pas traîné à dénoncer le « pédophile » au commissariat.
Devant le juge d’instruction, l’accusé a reconnu les faits. Sauf qu’à l’audience du mardi, il s’est contredit en affirmant que c’est l’enfant qui lui a proposé le rapport sexuel en commençant par lui tenir le « pénis ».
A noter que le rapport d’expertise en date du 1er novembre 2020 effectué par le docteur Saliou Salifou, médecin psychiatre, médecin chef de l’hôpital de Zébé, signale que le sieur Abdel-Aziz ne souffre d’aucun trouble psychique ou neuropsychique, ayant aboli son discernement au moment de passer à l’acte. ‘’Il se souvient particulièrement des circonstances des faits, il est accessible à la sanction pénale », souligne le rapport.
Le ministère public dans son réquisitoire a évoqué l’article 224 et l’article 393 pour dénoncer un crime de « pédophilie » et d’acte d’« outrage aux bonnes mœurs ». De fait, il a demandé une condamnation de 5 ans de réclusion criminelle et d’une amende de 25 millions FCFA.
L’avocat défenseur, de son côté, dans sa plaidoirie, a signalé l’absence d’acte de naissance de la victime dans le dossier pour prouver son âge réel. De ce constat, il a demandé la mise en liberté de son client. Une demande rejetée par la Cour d’autant puisque l’accusé lors de l’enquête préliminaire a renseigné que la victime est « un enfant ».
Au retour du huis clos, la Cour a condamné Adel-Aziz à 5 ans de réclusion criminelle, sans aucune amende.
Ceci conformément à l’article 224 du nouveau code pénal qui punit la « pédophilie » et l’article 393 qui sanctionnent les « outrages aux bonnes mœurs ».
Il faut souligner qu’il a bénéficié des circonstances atténuantes.
Atha ASSAN