Le phénomène devient de plus en plus inquiétant : la présence des enfants, mineurs, aux différents carrefours surtout au niveau des feux tricolores prend de l’ampleur. Au niveau du Mouvement Martin Luther King (MMLK) La voix des sans voix du pasteur Edoh Komi, on tire sur la sonnette d’alarme.
Aux feux tricolores, dès que le rouge s’allume, on les voit circuler entre les véhicules et motos en « faisant semblant » de chiffonner les engins ou en utilisant des essuie-glaces sur les vitres. L’objectif final, en réalité, est de demander de l’argent. Selon le pasteur Edoh Komi, président du MMLK, c’est de la mendicité qui devient de plus en plus inquiétante. « Entre temps, ce sont des étrangers ; aujourd’hui ce sont des citoyens togolais qui se donnent à cette activité qui n’est pas loin de la mendicité puisqu’au même moment qu’ils rendent ces services, ils demandent de quoi pouvoir se nourrir et à continuer leur journée ; cela devient de plus en plus important », se désole le pasteur.
Par ailleurs, on retrouve parfois des parents présents dans les environs qui envoient leurs enfants dans la rue. « Que vont-ils devenir ? Sont-ils condamnés à cette activité et jusqu’à quand ? Alors que leur place aujourd’hui c’est à l’école ou aux centres d’apprentissage », regrette le MMLK.
Devant l’ampleur de la situation, le Mouvement du Pasteur Edoh Komi lance une alerte pour que les organisations qui luttent pour la protection des droits des enfants ainsi que l’Etat puissent se mobiliser afin d’épargner les enfants de ce « service humiliant ».
Atha ASSAN