Le Togo accueille les 29 et 30 juillet prochains, une conférence internationale sur le thème ‘’des Politiques publiques pour les communautés de base : stratégies, approches novatrices et résilience’’. La rencontre aura lieu à l’hôtel 2 Février de Lomé.
Cette conférence, première du genre en Afrique, organisée par le Togo en collaboration avec le Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), va réunir les ministres de plusieurs pays émergents et en développement (côte d’ivoire, Sénégal, Argentine, Indonésie) ainsi que les décideurs politiques africains, représentants locaux, organisations internationales, universitaires, société civile pour partager leurs différentes expériences de gestion et d’élaboration des politiques publiques en faveur des communautés locales.
« Expériences croisées des politiques de développement à la base : quelle vision, quelles stratégies et quels plans de mise en œuvre » ; « les communautés de base face à la Covid-19 : innovations et résilience dans les approches des pays, leçons apprises et perspectives » sont entre autres thématiques qui vont être abordées avec l’objectif de mieux faire face aux chocs et de renforcer la résilience.
Parmi les honorables intervenants , on peut citer Mme Victoire Tomégah-Dogbé, Premier Ministre du Togo, Mme Myriam Dossou-D’Almeida, Ministre du Développement à la Base, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes du Togo, Mme Selome Adoussi Houetognon, Directrice de l’Institut Africain de Développement Economique et Social-Formation, Togo , M.Manuel Escudero, Président du Conseil d’administration du Centre de développement de l’OCDE et Représentant permanent de l’Espagne auprès de l’OCDE, M. Mario Pezzini, Directeur du Centre de développement de l’OCDE et Conseiller spécial auprès du Secrétaire général de l’OCDE chargé du développement, M. Ibrahim Assane Mayaki, Secrétaire Exécutif de l’Agence de planification et de coordination du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD), M. Nialé Kaba, Ministre du plan et développement de la République de Côte d’Ivoire, M. Daniel Arroyo, Ministre du développement social de l’Argentine, M. Papa Amadou Sarr, Ministre délégué à l’Entrepreneuriat Rapide des femmes et des jeunes auprès de la Présidence de la République du Sénégal , M. Carlos Lopes, Professeur à l’ École Nelson Mandela, Université du Cap , Mme Gloria Alonso, Ambassadrice, Représentante permanente de la Colombie auprès de l’OCDE et ex Directrice du Département national de la planification, Colombie.
Le pourquoi de ce rendez-vous
Depuis des décennies, le contexte socio-économique dans la plupart des pays, surtout ceux du tiers monde, est marqué par la persistance de la pauvreté au sein de la majorité de la population.
La préoccupation de tout gouvernement aussi bien en Afrique que partout ailleurs est de juguler ce phénomène qui frappe durement les femmes et les jeunes.
C’est dans ce contexte que le Togo dès 2008, a développé un nouveau paradigme centré sur l’accès au minimum vital commun, à travers l’approche de développement à la base et d’inclusion des groupes vulnérables ayant pour ambition de consolider le développement social.
A cet effet, le gouvernement a mis en place des mécanismes destinés à répondre aux besoins fondamentaux des populations les plus pauvres du Togo, tant en milieu rural que dans les zones urbaines et périurbaines.
En dépit des mécanismes existants dans le cadre de la mise en œuvre de la politique national de développement à la base, la crise provoquée par la pandémie du Covid-19 a mis à mal, les capacités des communautés à la base à faire face aux chocs exogènes. Il n’y a pas de doute que la durée et l’ampleur de la progression de la pandémie dans le monde crée des distorsions au sein des économies nationales non seulement en raison de ses conséquences propres mais aussi d’effets pervers des mesures de réponses prises au niveau national et international.
Cette pandémie en mettant à mal l’économie des pays en développement, a par ricochet accru la précarité et le chômage qui y prévalait déjà. Les communautés à la base, au cœur des politiques publiques de développement des pays, ont été sévèrement impactées avec des répercutions sur le niveau de pauvreté, l’éducation et l’employabilité.
Ainsi les pays ont pris différentes mesures sociales et économiques pour minimiser les impacts négatifs de cette crise sur les communautés de base. Le Gouvernement togolais, dès les premiers mois de la pandémie, en plus des dispositions sanitaires, a pris des mesures sociales, économiques et fiscales en s´appuyant sur les mécanismes existants, afin de soutenir les plus vulnérables et de permettre aux entreprises, d´atténuer les effets de la crise.
Ces mesures ont permis entre autres de distribuer 13 308 224 040 FCFA à 819 972 parmi les togolais les plus vulnérables, de mettre en place une ligne de financement de 20 milliards FCFA via le Secrétariat d’Etat chargé de la finance inclusive.
Il est donc utile pour les pays et partenaires de partager leurs différentes expériences de gestion et d’élaboration des politiques publiques pour les communautés à la base, et leurs expériences par rapport aux impacts de la pandémie, en matière de résilience à la pauvreté et l’emploi pour les couches vulnerables. Il sera donc question d’échanger sur les réponses innovantes développées en termes de politiques, programmes et instruments mis en œuvre, et de réfléchir ainsi sur les perspectives en vue d’une meilleure intégration /inclusion des besoins des communautés dans les politiques publiques.
Pour accueillir cette rencontre placée sous le haut patronage du Chef de l’Etat togolais, le gouvernement du Togo s’associe au Centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Rachel Doubidji