Des responsables de laboratoire et cadres des ministères de la santé de différents pays de l’Afrique francophone se sont réunis depuis ce 14 juin 2022 à Lomé. Cette rencontre, d’une durée de 3 jours, a pour objectif principal de faire le point sur la coopération entre les services et direction de laboratoire au niveau national et le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique en matière de service de laboratoire et de diagnostic.
Il s’agit de façon spécifique, entre autres, d’examiner les politiques, les stratégies et les programmes de l’OMS en matière de services de laboratoire et de diagnostic, de dresser le bilan et énumérer les défis et de partager les expériences et innovations dans les pays, y compris la réglementation et la législation.
Selon Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, représentante résidente de l’OMS, les laboratoires constituent la pierre angulaire pour faire un diagnostic précis. « C’est pour cela qu’on a décidé de se réunir pour redéfinir les stratégies, se mettre ensemble pour voir comment réellement régler le problème lié à la composante laboratoire de système de santé et ce, pas seulement au niveau des laboratoires nationaux de références mais sur toute la chaîne de laboratoire de la pyramide sanitaire », a-t-elle indiqué.
Ainsi, il est attendu, à la fin de la rencontre, un renforcement de stratégies et leur appropriation pour la mise en œuvre et la contextualisation afin que les laboratoires puissent être bien structurés et fonctionnels et ce, à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

D’après Dr Martin Kokou Wotobe, secrétaire général du ministre de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins, l’état des lieux des services de diagnostic dans la région africaine de l’OMS révèle que des cas de maladies ne sont pas pris en charge à raison de l’absence des services de qualité à tous les niveaux du système de santé. « Fort de ce constat, il est urgent de renforcer l’accès aux services de diagnostic afin de contribuer à atteindre la couverture santé universelle », a-t-il indiqué.
A noter que d’après un rapport publié récemment par la Commission Lancet sur le diagnostic, la disponibilité médiane de services diagnostiques dans les PRFI (Pays à revenu faible ou intermédiaire) est de 19,1% dans les établissements de santé primaire offrant des soins de base, de 49,2% dans les établissements de santé primaire offrant des soins avancés et de 64, 4% dans les hôpitaux.
Par ailleurs, lors de la 58ème session du Comité régional, les Etats membres de l’OMS/AFRO ont adopté la résolution AFR/RC58/R2, qui souligne l’impérieuse nécessité de renforcer les laboratoires de santé publique dans la région africaine à tous les niveaux du système de santé. C’est ce qui d’ailleurs justifie cet atelier de consultations de Lomé. Une autre rencontre (en anglais) est prévue du 5 au 7 juillet à Kigali, au Rwanda.
Atha ASSAN