La Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) a célébré ce 18 mars, à travers une conférence débat organisée à l’Université de Lomé , la Journée mondiale des droits des consommateurs.
Placée sous le thème « la finance numérique équitable » , cette rencontre a réuni, entre autres, les responsables de l’ARCEP, de la TDE, de la CEET , les enseignants-chercheurs de l’Université de Lomé ainsi que plusieurs étudiants.
Elle a permis d’aborder plusieurs thématiques, entre autres, les effets et les déterminants de l’adoption du Mobile money, l’accès aux infrastructures.
Selon M. Ouro-Agoro Kadiri, directeur juridique et de la protection des consommateurs (DJPC) à l’ARCEP , l’inclusion financière a comme préalable l’inclusion numérique.
« On ne saurait parlé d’inclusion numérique s’il n’y a pas d’infrastructures. Il s’agit d’avoir une bonne couverture en terme géographique et en terme population. Il faut que le Togolais où il se trouve puisse bénéficier d’un service numérique », a indiqué M. Ouro-Agoro Kadiri.
Il a ajouté que l’ARCEP travaille avec les opérateurs et les banques pour parvenir à mettre en place l’inter-opérabilité qui permet à ce que les deux réseaux au Togo se parlent.
« C’est ce qu’on appelle en jargon technique l’interconnexion. Cela évite aux consommateurs d’avoir à acheter les cartes SIM des deux opérateurs pour appeler. Le consommateur qui est sur T-money doit pouvoir par exemple retirer de l’argent chez Moov et vice-versa. L’inter-opérabilité est un projet important pour l’ARCEP », a expliqué M. Ouro-Agoro Kadiri.
De son côté, Emmanuel Sogadji, président de la LCT a affirmé que la journée mondiale des droits des consommateurs célébrée chaque année constitue l’ opportunité pour tout organisation consumériste de mettre en exergue un sujet d’actualité.
« Le sujet central de cette année porte sur la finance équitable, ce qui fait qu’au niveau de la LCT, nous avons jugé utile d’initier une conférence publique en ce sens et nous avons choisi le cadre de l’Université parceque pour nous il est temps que nous puissions être un couloir pour les enseignants chercheurs de faire des recherches en matière de droit de la consommation parce que sans cela , aucun développement n’est possible », a t-il déclaré.
Parlant de l’efficacité des finances numérique au Togo, Emmanuel Sogadji a souligné que le consommateur n’est pas satisfait par rapport aux études antérieures que l’Autorité de régulation a eu à faire.
« Ces études ont montré qu’il y a énormément de choses à améliorer au niveau des sociétés téléphoniques qu’au niveau d’autres acteurs impliqués dans le processus, nous pensons qu’il reste énormément de choses à faire », a t-il précisé .
Il invite tous les acteurs à travailler pour l’amélioration de ce secteur.
Rachel Doubidji