Des braquages sont devenus légions ces derniers temps au Togo et surtout dans la ville de Lomé. Opérés dans la plupart des cas à main armée, ils occasionnent des blessés, des morts et surtout le vol de gros sous des citoyens au sortir des banques. Une situation qui ne laisse pas indifférent l’autorité chargée de la sécurité.
Intervenant dans le journal de nuit du 18 janvier sur la Télévision national (TVT), le Général Yark Damehame, ministre de la sécurité et de la protection civile, rappelle aux opérateurs économiques la disponibilité des gendarmes et policiers à leur assurer une couverture sécuritaire au moment de retrait de gros sous à la banque. « Si vous êtes opérateurs économiques, vous avez à faire un retrait important, la police, la gendarmerie et même l’armée sont à la disposition de tout Togolais qui a besoin de couverture sécuritaire. Je reçois des demandes de couverture sécuritaire pour les mariages et veillés… Pourquoi un opérateur économique reconnu qui va faire un retrait important de 20, 30, 40, 50 millions voire plus, ne peut pas demander aux commissariats ou à la brigade du coin, à la direction de la Police ou de la gendarmerie des éléments pour l’accompagner ? Nous sommes payés à la fin du mois pour cela », affirme le ministre.
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Par ailleurs, le général souligne que malgré la présence des forces de sécurité à des endroits stratégiques de la ville, la lutte contre les braquages ne peut se faire sans la collaboration des citoyens. « Nous avons des éléments un peu partout mais des infractions comme braquage à moins de 5 minutes, ces malfaiteurs ont déjà opéré. Parfois la victime est tétanisée, elle sent la lourdeur et n’arrive même pas à parler. Il faut attendre 5 à 10 minutes avant qu’elle ne réagit. Les braqueurs en 5 minutes peuvent se fondre dans la masse ou prendre la fuite compte tenu de la position de notre capital. Je préfère de jour comme de nuit que les opérateurs économiques demandent la couverture sécuritaire des forces régaliennes où ils veulent aller », insiste Yark Damehame.
Il faut rappeler que le ministre a fait cette sortie médiatique au soir d’un nouveau braquage qui a eu lieu en ce début d’année au centre-ville.
Bilan du second semestre 2022
De juillet à décembre 2021, d’après le bilan présenté par le ministre de la sécurité, au registre des braquages, au total 24 faits ont été constatés au cours desquels 4 pistolets ont été utilisés, 11 fusils de chasse et 5 armes blanches entre autres. Les 24 infractions consommées ont créé un préjudice direct de deux morts, 6 blessés et près de 109 millions de FCFA emportés ainsi que 5 motos. 7 cas de braquages sont enregistrés dans la préfecture du Golfe, 4 dans le Zio, 3 dans l’Ogou, 2 respectivement dans la préfecture de Tchamba, Est-mono, Agoè-nyivé et Tchaoudjo ; 1 dans le Tône et dans le Yoto.
Atha ASSAN