La pêche est une activité qui induit des effets économiques en termes de création de richesses et d’emplois. A Lomé et dans d’autres localités du Togo, elle occupe plusieurs couches sociales de la population. En conséquence, l’Etat ne l’exclut pas des priorités.
Le secteur de la pêche emploie plus de 22 000 personnes dont 55% de femmes au Togo. Il contribue à près de 4,5% du Produit intérieur brut (PIB). En 2021, plus de 4 000 tonnes de poissons ont été sortis du port de pêche artisanale de Lomé, contre 3 450 tonnes en 2020 et 3 200 tonnes en 2019. Les mois les plus poissonneux ont été ceux de juillet avec 511 tonnes, novembre qui a enregistré 465 et juin avec 430 tonnes.
A Gbétsogbé, il fait bon vivre
En avril 2019, le pays a inauguré une infrastructure de pêche implantée à Gbétsogbé dans la zone industrielle, après un investissement de plus de 20 milliards de francs CFA. Elle possède une capacité de 300 pirogues et peut contenir jusqu’à 8 000 personnes dont des pêcheurs, des femmes transformatrices et des mareyeuses.
L’ambition nourrie avec la création de ce port de pêche est de faire progresser la production halieutique jusqu’à 25 000 tonnes par an. Près de 8 000 emplois comprenant des pêcheurs (3 000), des transformatrices de poissons (3 500) et les mareyeuses (1 500) seront consolidés. 5 000 autres emplois indirects sont attendus.
Moins de deux (02) ans après l’opérationnalisation du port de pêche à Lomé, les pouvoirs publics l’ont doté d’un marché moderne qui comporte des magasins, des vestiaires et une infirmerie. Les travaux de réalisation ont coûté un milliard de francs. L’ouvrage permet aux acteurs qui opèrent sur le site d’évoluer dans un environnement adéquat et de rentabiliser leurs activités.
Promotion de bonnes pratiques
Un Plan de gestion des pêcheries du lac de Nangbéto a été adopté en 2013, dans le cadre du Projet d’appui au secteur agricole (Pasa) afin d’améliorer la gestion de la pêche continentale et la pisciculture. Il a permis de doter les pêcheurs et transformatrices de poissons des matériels. Ces derniers ont reçu des formations qui portent sur des bonnes pratiques d’hygiène.
De 2013 à 2019, le plan a fait abandonner de 50% les mauvaises pratiques de pêche, restauré les stocks des espèces de poissons du lac, encouragé 50% des pêcheurs à solliciter volontairement leur permis de pêche, amélioré les moyens de subsistance des pêcheurs et transformatrices.