Le Mali crée un mécanisme pour la concertation avec la Cédéao et l’UA. L’information est donnée à travers un communiqué rendu public ce 9 février par les autorités maliennes. Ce cadre dont fait partie le Togo vise à faciliter les pourparlers entre le pays, l’organisation sous-régionale et l’Union africaine en vue d’adopter « un chronogramme consensuel » de la suite de la transition malienne.
Les ministres maliens des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale et de la Refondation seront au cœur de ce dispositif pour mener les négociations. Le Ghana, le Sénégal, la Mauritanie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Togo et les Nations unies sont cités pour y prendre part.
Il est à noter que la crise malienne s’est accentuée après les différends qui se sont nés entre le pays et la Cedeao. Les deux ont montré des divergences sur la résolution de la crise. Si la Cedeao opte pour une rapide organisation des élections, au niveau des autorités maliennes, on propose de prolonger de 4 ans la transition. Elles avancent comme argument, la sécurisation du pays ainsi que la réalisation d’importantes réformes avant l’organisation des élections. Une échéance jugée trop longue par la Cedeao qui exige un plan d’action rapide vers un retour à l’ordre constitutionnel pour mettre fin à ses sanctions.
Par ailleurs, la crise malienne, au-delà des différends avec les pays de la Cedeao, prend une autre tournure internationale surtout avec la crise diplomatique avec la France.
Atha Assan