L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) organise depuis ce mercredi 17 avril 2024 à Lomé, un atelier multinational pour l’élaboration de protocoles d’enquête sur les foyers de grippe hautement pathogène dans la région africaine.
Cet atelier entre dans le cadre de l’accompagnement des Etats membres dans le renforcement de la surveillance, notamment dans la mise en place de sites sentinelles de surveillance des grippes, l’élaboration des outils et le renforcement des capacités des acteurs.
Elle vise à renforcer les capacités des pays de la Région Africaine à mener des enquêtes (santé animale et santé humaine) sur les foyers de grippe hautement pathogènes.
En effet, la grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, avec une mortalité très élevé chez les oiseaux d’élevage. Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces et devenir pathogènes pour l’homme, c’est le cas du virus H5N1 qui cause des épidémies hautement mortelles pour l’homme. Presque tous les cas humains de grippe aviaire A(H5N1) sont liés à un contact étroit avec des oiseaux infectés, vivants ou morts, ou des environnements contaminés.
Selon Dr OUEDRAOGO Kiswendsida Romain Hilaire, Chargé du Bureau de l’OMS au Togo, malgré les efforts des pays, on note des flambées de grippe dont les plus récentes dues au virus H5N1 ont été observés pour ce qui concerne la région africaine au Sénégal, en Gambie, en Guinée et en Afrique du Sud. Ces situations a t-il souligné mettent en évidence la nécessité d’une vigilance plus accrue avec des actions multisectorielles solides dans chacun des pays afin de mieux préparer et de répondre plus efficacement à d’éventuelles menaces de cette nature.
« Cette nécessité est d’autant plus vraie encore quand on considère l’impact de la pandémie de COVID-19 qui a montré les fragilités de nos systèmes de santé.Face à cette situation, une nouvelle approche de formation pour améliorer la préparation aux pandémies pour des groupes d’agents pathogènes suivant l’approche multisectorielle « One Health » a été lancée sous l’acronyme de PRET (Préparation et résilience face aux menaces émergentes), dont le 1er module est relatif aux pathogènes respiratoires, en particulier la grippe », a affirmé Dr OUEDRAOGO Kiswendsida Romain Hilaire.
Il a ainsi affirmé que cet atelier dont la pertinence n’est plus à démontrer vise à renforcer les capacités des pays de la région à mener des enquêtes (santé animale et santé humaine) sur les foyers de grippe hautement pathogènes.
« Cette plateforme est cruciale pour renforcer notre réseau, et nous permettre d’échanger des connaissances et affiner nos stratégies face à un ennemi insaisissable et en constante évolution. En outre, c’est une opportunité unique de renforcer nos liens dans le cadre de l’approche OneHealth, de partager des connaissances vitales et de mettre à jour nos stratégies en réponse aux flambées de grippe aviaire hautement pathogène, un défi persistant qui menace non seulement la santé des populations mais aussi l’économie et la biodiversité globales », a indiqué le Chargé du Bureau de l’OMS au Togo.
De son côté, le docteur DOGBE Koku Sika, représentant le ministre de la santé et de l’hygiène publique, a indiqué que cette rencontre revêt un caractère hautement important car portant un sujet fondamental et d’actualité.
Il a assuré que les résultats des travaux de cette rencontre permettront de mettre à jour les connaissances des experts pays sur les protocoles d’enquête sur les flambées de grippe aviaire hautement pathogène dans la région africaine.
Rachel Doubidji