La vie de 250 éléphants protégés dans le parc national Fazao-Malfakassa est menacée. Ces espèces protégées subissent une pression des populations riveraines. Comment les sauver ?
Le parc national de Fazao-Malfakassa, frontalier avec Kyabobo, celui du Ghana, est situé à cheval entre la région de la Kara et la région Centrale du Togo, et occupe une superficie de 1 920 km². Ces dernières années, les conflits entre les animaux protégés et l’homme deviennent récurrents surtout au cours de leur migration. Pour remédier à ce problème et protéger la faune, des acteurs du monde de l’environnement se sont regroupés cette semaine à Sotouboua. Un programme d’information, d’éducation et de communication sur les éléphants est en examen et sera validé par les parties prenantes. « Il faut éduquer les populations, les informer sur la protection des éléphants afin de favoriser la cohabitation. Les éléphants sont très importants sur le plan biodiversité et socio-économique », a indiqué le lieutenant-colonel Mensan Aboudou, coordonnateur du projet.
En effet, le document une fois validé devient un guide qui renforce les connaissances des populations riveraines sur la population d’éléphant qui joue un rôle important dans l’écosystème. « Ces éléphants conservent également l’écosystème en termes de régénération parce qu’il y a certaines espèces végétales qui n’arrivent pas à se régénérer tant que l’éléphant n’intervient pas. C’est l’exemple du rônier », souligne M. Aboudou.
Protéger la faune et la flore reste l’un des enjeux principaux du gouvernement togolais. La validation du document sera suivie immédiatement d’une vaste tournée de sensibilisation des communautés locales riveraines du parc Fazao-Malfakassa qui couvre 250 000 hectares soit 5% de la superficie du Togo.
Atha ASSAN