Depuis le 21 août 2021, le gouvernement a sorti un communiqué annonçant entre autres la gratuité des frais de scolarité au secondaire, collèges et lycées publics pour le compte de l’année scolaire 2020-2021.Dans une approche technique, l’Alliance des Démocrates pour un Développement Intégral (ADDI) est revenu sur les enjeux d’une telle décision et les mesures idoines pour une application efficiente dans une lettre ce 10 septembre 2021.
Dans sa sortie, le parti politique ADDI apporte au gouvernement sa contribution pour la concrétisation de sa politique de soutien au secteur. Dès l’entame de la lettre qui se veut une proposition de mesures d’accompagnement, il est précisé que l’alinéa 2 et 3 de l’article 35 de la constitution Togolaise consacrent déjà cette gratuité.
Conformément à cet article, poursuit la lettre, l’État, depuis 2007 a procédé à «la suppression de l’écolage et des cotisations parallèles dans les écoles primaires publiques » puis en 2021 à « l’exonération des parents d’élèves des frais d’inscription aux différents examens (CEPD, BEPC, BAC 1, BAC) en 2021 et la suspension pour l’année 2021-2022 des frais scolaires et d’inscription au secondaire».
Le parti du Prof. Aimé GOGUE fait dans la publication une analyse factuelle de l’impact des frais d’écolage et des autres formes de cotisation dans les établissements publics dans « l’entretien des infrastructures, l’acquisition des équipements et fournitures scolaires et de bureau (tables -bancs et autres mobilier, matériel didactique, matériel de bureau) ; la documentation et la rémunération des enseignants volontaires».
Comme mesures d’accompagnement, le parti propose entre autres de« créer les conditions idoines de financement de l’éducation, de renforcer les capacités de gestion des finances du personnel chargé de cette fonction dans le système scolaire».Par ailleurs, il propose «d’améliorer le système de gestion tant au niveau central, des directions régionales d’éducation, des inspections des enseignements et également des établissements scolaires». Enfin, il suggère « de doter le système éducatif de personnel adéquat bien formé et de renforcer la quantité et la qualité des infrastructures, équipements et documentation du secteur de l’éducation».
En substance, ce parti politique qui a été aux grands rendez-vous politiques ces dernières années suggère que « l’Etat devrait transférer aux établissements concernés le manque à gagner découlant de la mise en œuvre de ces décisions de suppression ou suspension des frais de scolarité et des cotisations parallèles notamment ».
Seyram Kossivi