Micro Trottoir : Togotopnews a tendu son micro à certains citoyens qui ont donné leurs appréciations sur la mesure du gouvernement stipulant la gratuité des frais d’inscription et de scolarité pour l’année scolaire 2021-2022 pour les collèges et lycées d’enseignement public sur toute l’étendue du territoire togolais». Lecture :
Rose, Entrepreneure: L’on ne peut que louer cette initiative du gouvernement qui va vraiment aider les parents en ce temps de crise. Mais il faudrait penser également aux écoles privées afin que tous les parents puissent réellement profiter de cette opportunité. De l’autre côté, cela soulagerait les promoteurs de ces écoles privées si l’Etat les subventionnait et ceci éviterait une ruée vers les structures officielles qui, on le sait, n’ont pas toujours la capacité d’accueil qu’il faut.
Evelyne, revendeuse: L’Etat est à féliciter pour une pareille mesure et on ne peut en aucun cas prendre position contre cet effort en vue de soutenir les parents qui peinent vraiment à s’en sortir dans une période de COVID difficile. Mais ce que je crains, c’est la majoration de certaines cotisations parallèles pour répondre aux autres besoins de l’établissement. Il faut que l’Etat puisse intervenir également dans ce domaine pour éviter des abus».
Rachidou, conducteur de taxi moto : Pour moi, c’est un non évènement. Cela ne me fait ni chaud, ni froid. On connait bien ce gouvernement. Après tout c’est pour augmenter encore les taxes, impôts, le prix du carburant et autres. L’Etat ne fait rien au hasard. Je suis sûr que d’ici quelques mois, vous allez me donner raison.
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Kokouvi, agent de sécurité : Moi, je trouve que c’est très bien que l’Etat ait pu penser à nous parents d’élèves. On souffre trop durant cette période et la rentrée qui vient à grands pas avec les fournitures scolaires à payer, je vous assure que cette gratuité nous sauve. J’espère seulement que tout cela ne va pas agir sur la qualité de l’enseignement parce que les élèves seront plus nombreux et les enseignants seront acculés. Il faut penser à construire aussi plus de salles de classes et revoir un peu la situation des enseignants volontaires.
Adjo, enseignante : Bon nombre de parents jubilent déjà à cette nouvelle sans penser à ce qui va se passer dans les salles de classe, les conditions dans lesquelles travailleront les enseignants et les enfants. Le nombre dans les classes va sensiblement augmenter et il y a un grand risque que l’enseignement soit bâclé.
Propos recueillis par Seyram Kossivi