Les Tchadiens devront normalement élire un nouveau président au plus tard en décembre 2022, c’est-à-dire dans 18 mois. C’est ce qu’a imposé le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine au Conseil militaire de transition (CMT) présidé par Mahamat Idriss Déby. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le fils d’Idriss Déby annonce que les élections se tiendront si et seulement si deux conditions sont remplies.
La première, souligne Mahamat Idriss Déby, est que les Tchadiens doivent s’entendre et qu’un consensus soit dégagé autour de l’organisation de cette élection. La seconde, ajoute-t-il, a trait à une assistance pour s’engager dans les différentes étapes devant conduire à cette élection. Selon lui, l’aide est indispensable car le Trésor tchadien ne peut supporter seul les préparatifs.
Par ailleurs, sur la fin annoncée de l’opération Barkhane par le président français, le fils d’Idriss Déby en prend acte et fait savoir que « les Africains sont tout à fait capables de se défendre eux-mêmes contre le fléau djihadiste ». Et d’ajouter toutefois que « les engagements du Tchad seront maintenus au sein de la Minusma et du G5 Sahel. »
Le Conseil militaire de transition (CMT) est composé de 15 généraux et présidé par l’un des fils d’Idriss Déby, Mahamat Idriss Déby, un général âgé de 37 ans. Ce dernier a pris le pouvoir le 20 avril au lendemain de la mort de son père, tué au front contre des rebelles.
Atha ASSAN