Le mot est presque tabou ou encore très sensible dans la tradition africaine et au Togo : l’homosexualité. Les personnes se réclamant ou appartenant à cette identité sexuelle sont des exclus de la société et des défenseurs des droits de l’Homme pensent qu’il faut une loi pour les protéger. Voici ce que dit Me Claude Améganvi, président du Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) sur le sujet.
La question sera à coup sûr au cœur de l’Examen périodique universel (EPU) auquel participe le Togo en mode visio-conférence ce 28 juin. Pour Me Claude Améganvi, vu que chaque pays a ses pratiques, il ne serait pas intéressant d’imposer la légifération de l’homosexualité au Togo. « Nous espérons que le Togo n’ira pas jusque-là. C’est vrai qu’il y a la liberté sur la question de la sexualité mais chaque pays a également des principes », a-t-il souligné.
Par ailleurs, du côté du gouvernement on pense que la vie sexuelle relève du domaine privé de chacun. Le porte-parole du gouvernement et ministre des droits de l’Homme, Christian Trimua réagissant récemment sur le sujet, au micro de nos confrères du site Republicoftogo a indiqué que chaque citoyen est libre de mener sa vie sexuelle comme il le souhaite mais cela, a-t-il précisé, doit rester du domaine strictement privé.
L’EPU : qu’est-ce que c’est ?
L’Examen Périodique Universel (EPU) est un mécanisme unique du Conseil des droits de l’homme (le Conseil) ayant pour but d’améliorer la situation des droits de l’homme dans chacun des 193 États membres des Nations Unies. Par ce mécanisme, la situation des droits de l’homme de tous les pays membres de l’ONU est examinée tous les cinq ans. 42 États sont examinés par année lors de trois sessions de l’EPU de 14 pays chacune. Le résultat de chaque examen est un « document final » listant les recommandations faites à l’État examiné qu’il devra mettre en œuvre avant l’examen suivant.
Ces discussions avec le Togo porteront sur deux rapports dont un du gouvernement et un des organisations de la société civile. Les questions carcérales, les restrictions à la liberté d’expression, la lutte contre la torture, les droits des personnes LGBT sont entre autres au menu des discussions
Atha ASSAN