« Il s’agit d’une affaire franco-française », Trimua sur l’affaire Bolloré
L’Affaire Bolloré ne concerne pas pour le moment le Togo. C’est le jugement porté par Christian Trimua, ministre des Droits de l’Homme et porte-parole du gouvernement sur la procédure qui se déroule devant les tribunaux français.
D’après Christian Trimua, « Il s’agit d’une procédure franco-française ». « Vous avez la justice d’un pays étranger qui poursuit son citoyen dans son pays, sur son territoire, sur une affaire qui les concerne à deux. Ce n’est pas parce qu’on a évoqué le nom du Togo que nous devrions nous impliquer dans la procédure », a-t-il répondu à un journaliste dans une émission radio le week-end.
Outre cela, le ministre des droits de l’Homme fait savoir que « le Togo n’est ni partie civile à cette affaire, ni plaignant, ni témoin dans la procédure ». A cet effet, Christian Trimua trouve qu’il n’est pas nécessaire que le Togo se mêle de cette affaire.
LIRE – Affaire Bolloré : Prof. Wolou identifie deux probables victimes et propose
« Au nom de quoi nous devons nous ingérer dans une procédure qui se déroule en plus à l’étranger même pas devant les tribunaux togolais. Vous avez une infraction qui est libellée, qui dit acte de corruption etc. Le document qui a été soumis, nul n’a vu les termes de ce document avant de commenter pour savoir en quel mot c’était rédigé. Est-ce qu’il ( Vincent Bolloré, ndlr) a dit : j’ai remis de l’argent à tel ou pas ? Tous ces éléments font que nous ne pouvons que garder de la prudence sur une procédure qui pour l’instant ne nous concerne pas », a détaillé Christian Trimua.
LIRE AUSSI- Affaire Bolloré : un acteur de la société civile réclame un procès
Par ailleurs, le porte-parole du gouvernement rassure : « si éventuellement, dans la procédure, le Togo estimait qu’il devait préserver des droits de notre pays, il prendrait des initiatives nécessaire pour le faire mais pour l’instant, il s’agit d’une affaire qui se déroule à l’étranger entre une juridiction étrangère et son citoyen ».
Depuis le 26 février, l’ouverture d’un procès pèse sur les épaules de Vincent Bolloré, l’homme d’affaire français. Il a reconnu avoir obtenu, en 2010, des avantages dans la concession du port de Lomé.
Atha ASSAN