L’ONG Espoir Vie-Togo et ses partenaires tels que Médecins du Monde et Coalition PLUS, ont organisé du 29 au 30 octobre 2025 à Lomé, les États Généraux des Personnes Usagères de Drogues.
Cette rencontre qui vise à promouvoir des politiques de drogues plus humaines et équilibrées, améliorant ainsi l’accès aux services pour les personnes concernées, s’inscrit dans le cadre du « projet disséminations des expertises communautaires en matière de réduction des risques » financé par l’Initiative.
En effet, après une année et demi de mise en œuvre du projet , les acteurs ont dédié cet espace aux communautés, associations pour faire l’état des lieux, relever les insuffisances, présenter les acquis, les perspectives ainsi que les mécanismes d’interventions en termes de plaidoyer. Les points essentiels du résultats de l’étude des politiques de drogues au Togo et au Bénin ont été également présentés.
Il s’agit à travers cette rencontre, de promouvoir un dialogue constructif autour des enjeux liés à la consommation de drogues au Togo et au Bénin, identifier et analyser les défis actuels en matière de politiques de drogues aux niveaux national et régional, proposer des pistes d’amélioration pour une politique de drogues centrée sur la santé publique et les droits humains.
« Cette activité est une logique d’intervention issue d’un plan d’action qui vise à diffuser les expertises qui sont issus de la Réduction des risques de l’expérience de Médecins du Monde en Côte d’Ivoire, de l’expertise de Coalition Plus en terme de plaidoyer pour diffuser les meilleurs pratiques en terme de changement de politique sur les questions de réduction de risques. Nous avons commandité dans le cadre de ce projet, un rapport qui évalue les avancées en terme de réforme sur les politiques de drogues au Togo et au Bénin et ce rapport nous donne des informations sur les insuffisances auxquelles nous devons apporter des réponses, auxquelles les communautés de personnes Usagères de Drogues doivent apporter leurs contributions.Nous avons donc identifié lors de ces deux jours de travaux, des lacunes sur lesquelles nous devons nous intéresser et développer une feuille de route », a fait savoir Papa Abdoulaye DEME, Coordonnateur du bureau Afrique et responsable plaidoyer à Coalition Plus.
Parlant des acquis, Selom Agbomadji, chargé de projet réduction de risque à l’Ong Espoir Vie-Togo a affirmé que le programme de réduction de risques, les CEPIAK ont été mis en place ainsi que l’intégration des personnes usagères de drogue dans le plan stratégique comme une cible prioritaire.
En ce qui concerne les perspectives, il souhaite que des plaidoyers soient faits à l’endroit des parlementaires pour leur présenter l’importance des programmes de réduction de risques, rapprocher les centres intégrés des personnes usagères de drogues
« Dans nos deux pays, le contexte légal n’est pas très favorable donc nous devons faire des efforts en ce sens pour l’amélioration des conditions des personnes usagères de drogue », a souligné Selom Agbomadji.
Les participants pour leur part, n’ont pas manqué d’exprimer leur satisfaction à l’issue de la rencontre. « Nous avons démarré le projet de réduction de risques, il y a plus d’un an et c’est important qu’on fasse un état des lieux pour voir ce qui est fait et ce qui reste à améliorer.Au cours de la rencontre, les besoins des personnes usagères de drogues ont été pris en compte, Nous avons établi un planning qui nous permettra de faire un plaidoyer solide pour aboutir aux objectifs attendus », a indiqué Victorien Lamboni.
« Cette rencontre est la bienvenue.À l’issue de cette rencontre, nous avons compris que nous devons impliquer davantage les personnes usagères de drogue dans les instances de prise de décision. Nous voulons également mettre en place le bas seuil au niveau de notre CEPIAK au Bénin pour permettre aux PUD de s’épanouir davantage », a renchérit Armel Ganye.
Pour EDJIN Blandino, participant venu du Bénin, cette rencontre leur a permis d’avoir plus de connaissances en ce qui concerne les politiques de drogues, ce qui va les aider à mieux faire les plaidoyers et défendre leur cause.
Il a également affirmé qu’avant la mise en œuvre de ce projet, ils sont discrimés dans les centres de santé. EDJIN Blandino souligne cependant qu’il constate une amelioration de l’accueil grâce aux formations initiées à l’endroit des prestataires de soins à travers le projet.
Une déclaration qui matérialise l’engagement des acteurs à aller vers un changement et des propositions de réforme législatives en matière de drogues ont été faite à l’issue de la rencontre.
Rachel Doubidji









