Le projet « Approches multisectorielles de prévention des grossesses précoces et violences sexuelles sur les adolescentes au sein des communes du Togo » mis en œuvre par l’Association togolaise pour le Bien-être familial (ATBEF) est arrivé à terme avec des résultats satisfaisants. Une rencontre de clôture a réuni acteurs impliqués et partenaires le 21 février 2025 à Lomé.
Démarré en septembre 2021 et mis en œuvre jusqu’en août 2024 avec une période d’extension de 6 mois jusqu’en février 2025, ce projet d’une durée de trois ans a couvert cinquante communes, et ciblé deux cent cinquante établissements scolaires. La stratégie adoptée a reposé sur une forte implication des acteurs locaux à travers des points focaux, garantissant ainsi une approche contextualisée et adaptée aux spécificités de chaque région.
Entre janvier 2018 et juin 2021, la première phase de mise en œuvre de l’initiative a permis de parvenir à une réduction de plus de 80% de cas des grossesses dans les établissements et communautés ciblées.
Durant la phase de mise à échelle qui va de septembre 2021 à février 2025, des réductions ont été également constatées. Entre septembre 2021 et août 2024 soit une durée de 36 mois, une réduction de 72% des cas de grossesses a été constatée au sein des 50 communes couvertes et les 250 collèges ciblés.
Après trente-six mois d’engagement, de défis et de résilience, affirme la Directrice exécutive de l’ATBEF, Noelie Koevi-Koudam, il urge collectivement de capitaliser sur les acquis du projet et de définir les mécanismes nécessaires à leur pérennisation. « Le bilan que nous adressons aujourd’hui, à travers des présentations et des échanges enrichissants, nous permettra de mesurer concrètement les progrès réalisés, d’analyser les difficultés rencontrées et d’en tirer des enseignements utiles pour l’avenir », a-t-elle commenté.
La rencontre a permis, en effet, de renforcer les mécanismes de pérennisation des acquis pour la protection des jeunes et adolescentes contre les grossesses précoces et violences sexuelles au sein des communes du Togo. Les participants ont tiré des leçons de la mise en œuvre de l’approche multisectorielle. L’ATBEF a profité de l’occasion pour célébrer les efforts des communes et collèges cibles d’intervention.
L’approche utilisée, en effet, intègre un travail en synergie avec les acteurs de l’éducation, de la santé, de la justice, de l’action sociale et de la chefferie traditionnelle, puis des communes. « C’est une approche qui permet à tous les acteurs d’avoir la même lecture du phénomène et les mêmes approches pour résoudre le problème : éduquer, sensibiliser et surtout interpeller les responsables de ces actes, quel que soit leur niveau. Et c’est ce que nous avons déployé pour combattre un tant soit peu, le phénomène des grossesses précoces au niveau des adolescentes », a expliqué Dr Komlan Noussoukpoé, chargé du projet.
Ce programme, financé par le Centre de Recherche pour le Développement International (CRDI) à hauteur de 557 992 866 FCFA, a permis de renforcer la prévention des grossesses précoces et des violences sexuelles, tout en favorisant une mobilisation accrue des acteurs communautaires et institutionnels pour une prise en charge durable des enjeux liés à la santé et à la protection des adolescentes.
Atha ASSAN