Le médaillé togolais aux jeux olympiques de Pékin 2008, Benjamin Boupkessi est présent aux JO de Paris 2024. Il était aux côtés du Comité National Olympique du Togo. Dans une interview, l’ancien athlète a partagé les défis liés au développement du Canoë Kayak en Afrique et au Togo.
Le canoë Kayak, informe Benjamin Boupkessi, est structuré en deux disciplines. « La partie sprint, avec l’aviron, se pratique sur les lacs et la partie slalom. Cette dernière est très spécifique et demande énormément d’investissement en matériels, voyages, humains… Donc pour l’instant, pour moi, c’est un sport réservé aux binationaux », a-t-il indiqué.
La deuxième discipline qui est la course en ligne, les freins, selon le médaillé de bronze en 2008, sont davantage culturels. « Notre rapport à l’eau, à part les communautés de pêcheurs, n’est pas facile pour nous africains : oser aller sur l’eau ou dans l’eau, aller nager dans les lacs. Ces éléments empêchent le développement de ce sport en Afrique et au Togo », a commenté Boupkessi.
Historique
Le Canoë fut mis au point par les amérindiens qui l’utilisaient pour la pêche, la chasse et un grand nombre des déplacements de leur vie quotidienne. Destiné à être utilisé sur lacs et rivières assez calmes à l’origine, on voit avec le développement des nouvelles pratiques et notamment de la compétition, les formes les plus variées apparaitre et permettre ainsi la navigation sur des parcours plus tourmentés. Le kayak a été mis au point par les peuples autochtones du (cercle polaire) grand nord proche de la banquise, qui avaient besoin d’embarcations rapides et aptes à affronter la grosse mer.
Atha ASSAN