Le Président de la transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré subira le même sort que Thomas Sankara ? Cette question qui taraude l’esprit des citoyens burkinabè et africains a été répondue par le concerné au cours d’une entrevue.
« C’est la phobie du peuple burkinabé. Lorsqu’ils pensent à ça, ils ont toujours peur pour moi. Pour ma personne, je n’ai pas peur. », a répondu Ibrahim Traoré. Et de poursuivre : « Nous avons fait face à la mort plusieurs fois. On l’a côtoyée. Dieu a fait que nous soyons vivants. On lui rend grâce ».
Toutefois, le jeune capitaine et chef d’Etat à l’allure de Thomas Sankara, affirme avoir tenu compte du passé. « Nous n’allons plus commettre les mêmes erreurs. Ça c’est sûr. L’impérialisme est un très mauvais élève lorsqu’il est chassé, il revient avec la même méthode. Nous ne laisserons pas les mêmes erreurs se reproduire », a-t-il promis.
Sur la question de la sortie de son pays de la Cedeao, le Chef de l’Etat Burkinabé reste ferme. « Notre itinéraire, c’est un chemin de non-retour. Les chaînes que nous sommes en train de briser, c’est pour toujours. », a-t-il commenté.
Pour ce qui concerne les relations internationales, Ibrahim Traoré indique que le Burkina est en train d’affirmer sa souveraineté. De fait, tout pays et toute organisation qui respecte cela, sera en bonne relation avec le Burkina.
Né le 14 mars 1988, Ibrahim Traoré est un militaire et chef d’État du Burkina Faso depuis le 30 septembre 2022. Il a pris le pouvoir à l’âge de 34 ans. Pas loin de Thomas Sankara qui, également jeune capitaine, a brigué la magistrature suprême à l’âge de 35 ans en 1984 et assassiné en 1987.
Atha ASSAN