Il est ouvert ce 15 juillet 2024 à l’Université de Lomé l’Ecole Mathématique Africaine (EMA). Cette initiative qui est à l’actif du Département de mathématiques de la Faculté des sciences (FDS) constitue un rendez-vous entre les mondes universitaires et industriels.
Le thème retenu pour cette édition est : « l’approche mathématique des problèmes énergétiques et industriels ». Durant deux semaines, les étudiants en parcours Master et Doctorat du Togo vont échanger avec leur camarade de la sous-région notamment du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Burkina-Faso ainsi qu’avec des professeurs de la diaspora. Il s’agit, en effet, de leur permettre de faire une synthèse entre les acquis des classes inférieures et le pas qu’ils vont vouloir franchir dans le monde de la recherche.
Par ailleurs, des chefs d’entreprise seront également au rendez-vous. « Ils poseront les problèmes qu’ils ont en entreprise et cela permettra aux jeunes apprenants de comprendre réellement les formules qu’ils apprennent et qu’ils se sentent à l’aise », a expliqué Dr Kodjo Essohana Magnami, chef de département de mathématiques.
En effet, il s’agit de créer un pont pour permettre à un individu lambda et aux apprenants de s’imprégner réellement de la force des formules qu’ils apprennent et d’échanger avec les responsables du monde industriel. Des visites d’entreprises sont également prévues.
Une initiative saluée par le président de l’Université de Lomé, professeur Adama Kpodar. Pour lui, le thème retenu pour la rencontre se situe au carrefour entre les modèles mathématiques et les préoccupations majeures de nos sociétés. « Quand les mondes universitaires et industriels cherchent à s’assembler, cela ressemble souvent au mariage entre l’éléphant et l’hippopotame. Le premier ne veut pas rentrer dans l’eau et le second ne souhaite pas se sédentariser sur la terre ferme. Ils se retrouvent rapidement dans une impasse mais j’ose croire qu’en bon analyseurs, vous saurez faire face à ce piège en trouvant les voies et moyens pour travailler non plus dos à dos mais dans une synergie qui permettra de sortir des résultats concrets. Le monde industriel fait souvent face à l’urgence et doit résoudre les problèmes au plus vite. C’est tout le contraire du monde académique qui prend le temps de bien définir le problème, l’analyser, le modéliser, le simuler, faire des tests en version première… », a-t-il commenté. « La collaboration entre notre Université et les sociétés industrielles doit se développer pour une professionnalisation de plus en plus poussée de nos formations et un renforcement de collaborations croisées, entre les Instituts de Recherche et les Industries ».
Somme toute, a souligné le président de l’Université de Lomé, en ce temps de défis énergétiques mondiaux, où la demande en énergie continue de croître tandis-que les ressources naturelles s’amenuisent, il urge de trouver des solutions innovantes et durables.
Atha ASSAN