La situation des personnes atteintes d’albinisme s’améliore au Togo. A l’occasion de la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme célébrée ce 13 juin, Souradji OURO-YONDOU, président de l’Association Nationale des personnes atteintes d’albinisme au Togo (ANAT ) dresse un bilan de la stigmatisation à l’endroit des personnes atteintes de cette maladie.
Reçu par nos confrères de Radio Zéphyr ce jeudi, le président de l’ANAT a indiqué que les personnes atteintes d’albinisme sont de plus en plus acceptées par la population.
« La situation des personnes atteintes d’albinisme au Togo est en amélioration mais la marche est très lente. Il a fallu la création d’une association comme la nôtre pour que finalement le travail commence à se faire notamment la sensibilisation et le plaidoyer », précise t-il.
Cependant souligne Souradji OURO-YONDOU, des poches de stigmatisation existent toujours.Il affirme que le chemin à parcourir afin de parvenir à la fin de la stigmatisation reste long.
« Il y’ a toujours la stigmatisation, beaucoup plus dans les milieux ruraux. Dans les grande villes comme à Lomé, les gens comprennent. Dans le domaine de l’éducation par exemple, il y’a également une avancée marquée par une note circulaire que le ministre des enseignements à prise pour informer le monde éducatif sur les mesures d’accompagnement ou d’encadrement des personnes atteintes d’albinisme. Toutefois, beaucoup d’enfants atteints d’albinisme continuent d’abandonner l’école parce que le message de cette note circulaire n’a pas encore atteint les milieux reculés et donc dans certaines classes les mesures ne sont pas encore prises », a-t-il regretté.
L’albinisme est une maladie rare, non contagieuse et génétiquement héréditaire qui se manifeste par une production insuffisante du pigment qui colore la peau, les yeux, les poils et les cheveux.
Cette année, la journée internationale de sensibilisation à l’albinisme est placée sous le thème « 10 ans de Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme : une décennie de progrès collectifs ».
Rachel Doubidji