Le Président de l’Alliance nationale pour la Changement (ANC), Jean-Pierre Fabre s’oppose fermement à la réforme constitutionnelle proposant de passer d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. L’opposant et maire de la Commune Golfe 4 a réagi de nouveau sur l’actualité politique ce 08 avril chez nos confrères de Victoire Fm.
Une tournée de consultation est annoncée pour discuter autour du nouveau texte avec les populations. Pour Jean-Pierre Fabre, ce n’est plus la peine. « Vous ne pouvez pas décider à ma place et venir m’expliquer après pourquoi vous avez agi de la sorte (…) Nous sommes dans le cadre d’un mandat qui a expiré ; le mandant ne vous a pas dit qu’il vous prolonge votre mandat », a commenté l’opposant.
Pour le président de l’ANC, les débats et les consultations nationales devraient précéder le vote de la loi portant révision constitutionnelle. « Ce n’est pas la queue qui secoue le chien mais c’est le chien qui secoue la queue. Quand on est à l’écoute, on fait les choses dans les règles. Le mandataire ne peut pas décider dans l’ignorance du mandant. Il doit prendre des instructions », a insisté FABRE.
Des préjudices occasionnés par le report du scrutin
Selon Jean-Pierre Fabre, le réaménagement du calendrier électoral à la veille de la campagne électorale a occasionné des préjudices pour les partis politiques. « D’abord il y a le préjudice psychologique de quelqu’un qui subit un coup de force. Vous êtes là, vous mettez tout en place et puis vous vous trouvez dans une situation où vous ne pouvez plus avancer », a-t-il relevé.
Le second préjudice, énumère l’opposant, est matériel. « Vous avez commandé des affiches qui portent la date du 20 avril et il faut maintenant les remplacer ; c’est des millions. Nous n’avons même pas bénéficié du financement public de la campagne puisque nous étions à la veille de la campagne électorale. », a-t-il relevé.
En rappel, l’ANC et d’autres partis d’opposition ont annoncé des manifestations les 11, 12 et 13 avril prochains à Lomé. A travers un courrier commun adressé au ministre en charge de l’administration territoriale, ces partis ont renseigné l’itinéraire de la marche de protestation qui va de Rond-point de Bè-Gakpoto au bas-fond du Collège Saint-Joseph en passant par le marché de Bè, le Commissariat Fiata et le Carrefour Deckon. Objectif : protester contre « la réécriture d’une nouvelle constitution par une Assemblée nationale dont le mandat a expiré ». Ils dénoncent également le report des élections législatives et régionales.
Atha ASSAN