Le gouvernement a instruit la CENI à prendre les dispositions nécessaires pour la tenue des élections régionales et législatives avant la fin du premier trimestre 2024. Le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR), exige la suspension de ce processus électoral et propose l’organisation des élections générales en 2025. L’information a été donnée au cours d’une rencontre avec les professionnels de médias ce mercredi 10 janvier 2024 à Lomé.
Le CAR , dans sa déclaration liminaire lue par Koami BOUAKA, commissaire à la communication, rappelle que le mandat de la législature actuelle a expiré sans que le gouvernement n’ait pu justifier les raisons de son incapacité à organiser les élections dans le délai constitutionnel.
Il s’interroge ainsi sur les mobiles inavoués du gouvernement sur son obstination à organiser un double scrutin en 2024 et d’autres, l’année suivante alors que le pays manque de ressources pour financer les secteurs socioéconomiques qui doivent pourtant soulager les populations déshéritées.
« La recomposition de la CENI a été convenue au CPC mais curieusement la CENI vient de procéder au remplacement de membres des CELI Golfe 4 et Kpele démontrant à suffisance que le gouvernement et la CENI ont un agenda inavoué », a ajouté Koami BOUAKA.
Le CAR réitère ainsi qu’il est impérieux dans l’intérêt de la nation, d’organiser des élections générales en 2025 (régionales, municipales, législatives et présidentielles) pour éviter le bradage des ressources nationales acquises au prix de la sueur des contribuables.
» C’est le moment plus que jamais approfondir les débats en vue d’un consensus national autour de ces élections générales. Il faut alors œuvrer à l’amélioration du cadre électoral afin que les prochaines élections soient transparentes, équitables, crédibles et acceptables par tous pour mettre fin au cycle d’élections contestées –répressions sanglantes – départ en exil des acteurs politiques. Le pays y gagnera », a souligné le commissaire à la communication.
Le CAR invite le gouvernement à revoir le CPC pour le rendre plus inclusif afin que les questions relatives à l’obsolescence de certaines institutions de la république, la libération des détenus politiques et le retour au pays des exilés soient définitivement résolus.
Le CAR exhorte le gouvernement à la création de conditions favorables à l’épanouissement personnel et social des citoyens et particulièrement des jeunes à travers l’accès aux emplois décents ainsi qu’à la prise en compte des défis nationaux et mondiaux tels que les changements climatiques, la sécurité alimentaire, l’accès aux soins de santé de qualité, les inégalités croissantes ou les crises sanitaires.
Le CAR appelle enfin toutes les forces vives de la nation à travailler pour engager une fois pour toutes, le Togo sur la voie de la construction d’un état de droit.
Rachel Doubidji