L’Organisation Mondiale de la Santé au Togo (OMS) en collaboration avec l’Association des Étudiants en Médecine Pharmacie et Odontostomatologie du Togo ( AEMPO) a organisé du 30 novembre au 1er décembre 2023 à Lomé, une formation sur les Violences Basées sur le Genre à l’endroit des étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de l’Université de Lomé.
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les VBG et a pour objectif de renforcer les capacités de ces étudiants sur les Violences Basées sur le Genre et la prise en charge des survivants . Elle a également permis aux étudiants de s’exprimer sur leur vécu, en ce qui concerne ces violences .
Ainsi, plusieurs thématiques notamment le harcèlement , l’exploitation sexuelle, les agressions sexuelles ont été abordées entre autres.
» Les étudiants en science de la santé durant 2 jours se sont réunis pour mieux s’outiller sur les différents thématiques liées aux agressions et aux Violences Basées sur le Genre. Nous avons également parler de comment en consultation, ces futurs soignants peuvent détecter rapidement ces stigmates chez les patients , ce qu’ils doivent faire dans le respect du secret médical, de l’éthique médicale et surtout des dispositifs que le Togo dispose aujourd’hui, le mécanisme d’accompagnement mis en place pour les victimes. Il est nécessaire pour chaque médecin de connaître ces éléments pour pouvoir prendre son patient d’une manière beaucoup plus holistique », a expliqué ESSILIVI Dorcas, représentante des étudiants de la FSS.
Elle a ajouté que les étudiants sont aussi des victimes de ces violences et peuvent également être des auteurs. « Il faut savoir qu’il y a aussi des étudiantes qui harcèlent leurs maîtres au profit des notes. Quand nous allons également au niveau de notre faculté ou dans des centres hospitaliers universitaires où nous effectuons les stages , les étudiants et étudiantes sont aussi harcelés. Il faut savoir que c’est un phénomène qui est réel et que nous devons prendre des mesures pour lutter contre cela », a précisé ESSILIVI Dorcas.
De son côté , la représentante résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé au Togo, Dr DIALLO Fatoumata Binta T. a fait soir que l’une des priorités de l’OMS est de lutter contre toute sorte d’abus en termes de harcèlement, d’exploitation surtout d’inaction.
« Nous estimons qu’il faut promouvoir zéro tolérance vis à vis de ce phénomène. Pour l’OMS et pour tous le système des Nations Unies, nous avons fait de cette lutte, une priorité parce que les cas d’exploitation, d’abus et de harcèlement ne devraient pas exister et ne devraient pas être un frein au développement de la société. Cependant, cela continue à devenir un sérieux problème. C’est pour cela que l’OMS s’est mobilisée autour des gouvernements pour lutter contre le phénomène pour que tout homme, toute femme et particulièrement les personnes vulnérables ne soient pas victimes. Avec la contribution des jeunes, des étudiants, nous allons atteindre les objectifs fixés c’est-à-dire zéro tolérance vis à vis de ce mal », a-t-elle affirmé.
Des recommandations ont été formulées à l’endroit des responsables de la faculté des Sciences de la Santé, des responsables des centres hospitaliers entre autres la mise en place d’un comité d’évaluation, de protection, de dénonciation et de prise en charge des victimes et survivants de Violences Basées sur le Genre dans cette faculté, la tenue d’une rencontre de ce genre à l’Université de Kara.
Rachel Doubidji