Le gouvernement togolais et l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à travers son Institut dédié à l’éducation et à la formation IFF ont pensé à une solution pour réduire le chômage des jeunes diplômés et en fin de formation. Il s’agit de l’outil Inserjeune lancé en fin de semaine dernière. Comment fonctionne-t-il ?
L’outil est pensé pour suivre les jeunes qui sont sortis de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle (ETFP) et savoir ce qu’ils sont devenus après leur formation. « Est-ce qu’ils arrivent à s’insérer ? Quelles sont les difficultés qu’ils ont ? C’est comme cela qu’est né l’outil Inserjeune qui permet d’enrôler les diplômés, les entreprises et les établissements où ils ont été formés », a expliqué Wolou Djamgba, directeur de la planification au ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.
Ainsi, à travers la plateforme numérique accessible au https://www.inserjeunes.gouv.tg/fr/login, les diplômés vont bénéficier d’abord des contacts avec les entreprises qui sont dans l’outil et publient leurs besoins, les différents domaines de besoins, les filières… Ce ci, explique le ministre Kokou Hodin de l’enseignement technique, « va orienter ces élèves ». D’autre part, par cet outil, les diplômés vont publier leurs besoins de recherches d’emploi et les établissements pourront suivre leurs diplômés pour comprendre si ceux qu’ils forment arrivent à trouver du travail ou pas. « Cela va nous permettre de mettre en place également des programmes d’insertion professionnelle pour les élèves qui sont des sortants. L’Etat pourra mettre en place des programmes et projets adaptés pour pouvoir régler ce problème de chômage », a-t-il détaillé.
Pour assurer une bonne implémentation de l’outil, l’OIF a appuyé les acteurs avec un lot de 30 ordinateurs. La plateforme est déjà en expérimentation depuis 2021. 6091 personnes y sont inscrites dont 1616 diplômés de 54 établissements scolaires. Quant aux entreprises, elles sont au nombre de 13. Elle permettra, en effet, au Togo d’évaluer le taux d’insertion des jeunes diplômés et également d’anticiper sur les besoins réels du marché de l’emploi.
Atha ASSAN