L’Association nationale des opérateurs de Wifi zone se dit consternée par la décision N°132 de l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) portant sur la réglementation et l’encadrement de l’activité de Wifi zone au Togo. Elle l’a fait savoir à travers une rencontre avec les professionnels de médias, organisée ce mardi 10 octobre 2023 à Lomé.
Selon Michael AGBOGNIGAN, président de l’association nationale des opérateurs de Wifi zone, l’activité de Wifi zone pourrait regrouper plus de 2000 acteurs sur toute l’étendue du territoire nationale et est génératrice de revenues pour un grand nombre de jeunes techniciens en réseaux informatiques et télécoms.
Il affirme que la mise en application de cette décision ne sera pas sans conséquences et répercussions sur l’économie et la société togolaise. « Les textes de ladite décision soulèvent beaucoup de polémiques et sont pour nous, dans la majorité, ambiguës. La jeunesse togolaise toute entière du nord au sud, premier concerné est totalement révoltée par cette décision », indique Michael AGBOGNIGAN.
Cependant, les opérateurs de Wifi zone sont d’avis avec l’ARCEP qui pense que ce secteur mérite d’être réglementer et encadrer, vue le nombre sans cesse croissant d’opérateurs de Wifi zone.
« Mais comment peut-on encadrer un secteur sans échanges préalables avec les acteurs? Aussi sommes-nous ébahis par la position de l’ARCEP dans cette affaire qui se dit pour nous et au même moment on prend des décisions qui dans leur application entraînera l’extinction de notre activité », s’indigne Michael AGBOGNIGAN.
Il interpelle ainsi les émetteurs de ces textes notamment l’assemblée nationale à revoir dans les brefs délais les textes de la loi sur les communications électroniques , une loi datée de 2012 au moment où la technologie WIFI était méconnue du publique et pas assez évolué, l’exécutif togolais notamment le président de la République, Faure Essozimna GNASSINGBE qui inlassablement ne cesse d’œuvrer pour un épanouissement de la jeunesse togolaise, à se pencher sur la question.
Le président de l’association invite également les acteurs du secteur notamment les importateurs de matériels wifi, les techniciens, les opérateurs et investisseurs à un échange en vue d’élaborer une contre-proposition pour une sortie de crise.
Notons que les opérateurs de Wifi zones ont su élargir en un temps réduit l’accès à internet dans les zones reculées, non desservies par les fournisseurs d’accès à Internet et ainsi favorisés l’inclusion numérique d’un grand nombre.
Pour rappel, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) a rendu public le 12 septembre 2023, la décision N°132/ARCEP/DG/DJPC/23 fixant les modalités d’exploitation de l’activité de Wifi zone sur le territoire national.
Selon le contenu de cette décision, la pratique de l’activité de Wifi zone doit être soumise à une déclaration moyennant cent mille francs CFA (100.000 FCFA) auprès de l’ARCEP et l’implantation d’un pylône, en vue de la fourniture des services Wifi zone, est soumise à l’obtention d’une licence.
La fourniture de service de Wifi zone au public se fait à partir d’un point d’accès au service qui est raccordé à un point d’accès internet souscrit auprès d’un opérateur autorisé. Lorsque le fournisseur de service de Wifi zone entend utiliser des équipements ou appareils (Modems, points d’accès) autres que ceux fournis par l’opérateur, il doit disposer d’une licence.
Rachel Doubidji