Une campagne nationale de distribution gratuite de moustiquaires à imprégnation durable (MID) aura lieu sur toute l’étendue du territoire national du 07 au 18 octobre 2023. L’annonce a été faite ce mardi 03 octobre 2023 à Lomé par le ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soins au cours d’une rencontre avec les professionnels de médias.
Au total, 6 547 600 MID de 2ème génération acquises par l’Etat et ses partenaires le Fonds mondial et l’ONG international « Against Malaria Fondation » (AMF) seront distribuées au cours de cette campagne.
Les objectifs sont de dénombrer tous les ménages du Togo ; distribuer les MID aux ménages dénombrés ; amener les ménages ayant bénéficié des MID à les accrocher et amener les bénéficiaires à dormir sous les MID reçues.
Environ 30 000 personnes sont mobilisées pour mettre en œuvre cette campagne dont 18 000 agents distributeurs et 12 000 superviseurs et logisticiens. Le dénombrement des ménages sera couplé à la distribution et la distribution se fera par couchette ou dortoir habituel.
« Ces MID sont déjà convoyées dans tous les villages/quartiers/hameaux pour y être distribuées.La distribution se fera dans les ménages de porte à porte par des agents de dénombrement/distribution. La distribution va se faire en 12 jours et va démarrer le 7 octobre dans les régions Plateaux, Maritime et Grand Lomé. Elle va connaître un décalage dans les régions Savanes, Kara et Centrale et démarrera le 9 octobre pour cause de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de 5 ans qui va se dérouler avant celle des moustiquaires », a expliqué Dr WOTOBE Kokou, secrétaire général du ministère de la santé, de l’hygiène publique et de l’accès universel aux soin.
Il a également ajouté qu’une chose est d’avoir la moustiquaire mais l’objectif final c’est de l’utiliser pour se prévenir contre la maladie. « Au moment où des maladies infectieuses faisant partie du groupe des fièvres virales hémorragiques, caractérisées par leur transmission vectorielle, plus précisément à travers les piqûres de moustiques sont de plus en plus récurrentes en Afrique de l’Ouest, c’est le lieu de lancer un appel pressant pour l’utilisation effective des moustiquaires qui seront distribuées, car dit-on souvent prévenir vaut mieux que guérir », a souligné Dr WOTOBE Kokou.
Au cours de la rencontre, la campagne »zéro palu , je m’engage » a été également lancée.En effet, la campagne « zéro palu, je m’engage « , est une initiative née de l’alliance des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine qui ont voulu donner leur privilège à la lutte contre le paludisme pour l’élimination du paludisme sur le continent en partenariat avec « Roll Back Malaria » (RBM)
La vision de cette campagne est de maintenir le paludisme en tête des priorités politiques, de collecter des fonds pour soutenir la lutte contre le paludisme et de mobiliser tout le monde, des chefs d’État aux membres des communautés ; créer des fonds et des conseils nationaux pour la lutte contre le paludisme et inciter les individus, les familles, ainsi que les dirigeants politiques, religieux et commerciaux, à s’engager personnellement à mettre fin au paludisme.
Les objectifs de cette campagne sont notamment de mobiliser les dirigeants politiques et les membres influents de la société ; établir des relations avec le secteur priv et attirer de nouvelles sources de financement ; accroître la sensibilisation et l’appropriation au sujet de la prévention et des services de soin contre le paludisme au niveau des formations sanitaires et de la communauté ;permettre d’augmenter la visibilité des programmes de lutte contre le paludisme et contribuer au plaidoyer pour l’augmentation des ressources nationales disponibles pour la lutte contre paludisme.
« Nous voulons susciter l’engagement de tout le monde dans la lutte contre le paludisme au Togo », a déclaré le secrétaire général du ministère de la santé.
Notons que 25 pays sont concernés par cette campagne.
Le paludisme est une maladie potentiellement mortelle transmis à l’homme par la piqûre des moustiques anophèles femelles. Selon le rapport mondial 2022 sur le paludisme, il y a eu 247 millions de cas et 619 000 décès.
Rachel Doubidji