Une rencontre régionale de 3 jours s’est ouverte ce lundi 24 juillet 2023 à Lomé sous l’égide de l’OMS. Elle porte sur le renforcement des capacités de la mise en œuvre des Comptes Nationaux des Personnels de Santé et la revue de la qualité des données relatives aux personnels de santé.
L’atelier regroupe 46 participants de 20 pays d’Afrique francophone et lusophone. Les objectifs assignés à la rencontre, selon la représentante résidente de l’OMS au Togo, Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, sont : « accélérer la mise en œuvre et l’institutionnalisation des Comptes Nationaux des Personnels de Santé (CNPS 2.0), vérifier la qualité des données et les mettre à jour en utilisant la troisième vague de l’outil d’enquête régionale de l’OMS AFRO ».
En effet, les comptes nationaux du personnel de santé sont très importants pour le bon fonctionnement d’un système de santé. Ils servent réellement à avoir une idée claire du niveau de disponibilité des ressources en santé d’un système de santé d’un pays. « Cela permet de faire des tendances, d’analyser réellement la qualité du personnel de santé, et surtout de permettre au système de santé de les utiliser de façon rationnelle en termes de distribution, en termes de qualité, en termes de tendance pour pouvoir renouveler de façon régulière les personnels de santé », a expliqué la représentante pays de l’OMS.
De fait, l’OMS a insisté et a mis en œuvre une stratégie pour permettre aux Etats membres de connaître l’état réel de la situation des personnels de santé de leur système. « Avec ces comptes nationaux on pourra de façon régulière mettre à jour une plateforme pour dire à chaque fois qu’un personnel de santé doit sortir qu’on puisse le remplacer et ensuite le ministre de la santé peut à tout moment informer le ministre de la fonction publique et tous les autres secteurs de la situation réelle du personnel de santé n’importe où dans son pays », a commenté Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la santé du Togo, Martin Kokou Wotobé, s’est montré « convaincu que la mise en œuvre des comptes nationaux des personnels de la santé est un excellent outil capable de fournir à nos pays des informations de qualité pour une gestion des ressources humaines en santé ».
La région africaine continue de faire face à un déficit critique de 5,3 millions d’agents de santé de nos jours. Elle supporte environ 25 % de la charge mondiale de morbidité et 70 % des urgences sanitaires mondiales, gérées par moins de 5 % de personnels de santé globalement. « Par conséquent, plus de 600 millions d’Africains ont un accès limité à des services de santé de qualité, une situation qui s’aggrave lors des urgences sanitaires », a indiqué la représentante résidente de l’OMS au Togo.
Atha ASSAN