Chaque 19 juin est célébrée la Journée mondiale de la drépanocytose, une maladie génétique qui touche plus de 50 millions de personnes dans le monde. Le Togo n’est pas épargné. Compte tenu de la gravité des manifestations de cette pathologie, Dr Hèzouwè Magnang, Directeur du Centre National de Recherche Et de Soins aux Drépanocytaires (CNRSD) fait un rappel à la population.
Selon le docteur, la drépanocytose est une maladie qu’on peut éviter si on connaît son type d’hémoglobine avant de faire le choix de son conjoint ou de sa conjointe. « Il faut faire le choix de faire l’électrophorèse de l’hémoglobine qui est l’examen souvent pratiqué pour connaître son type d’hémoglobine. Après ce test, on choisit son conjoint en conséquence. C’est le seul moyen d’éviter d’avoir des enfants drépanocytaires », a rappelé Dr Hèzouwè Magnang au micro de nos confrères de radio Nana Fm.
Par ailleurs, le Directeur du Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocytaires informe que la drépanocytose ne constitue plus une fatalité aujourd’hui. « Quand on a fait un diagnostic précoce et qu’on est régulièrement suivi par un médecin, on peut avoir une vie normale, une vie saine. Aujourd’hui, l’Etat a mis en place le Centre National de Recherche et de Soins aux Drépanocytaires (CNRSD) qui est le lieu par excellence ou le drépanocytaire peut venir recevoir toutes les informations concernant sa maladie et également recevoir les soins lorsqu’il en a besoin et qui vont lui permettre de mieux vivre avec sa pathologie », a-t-il indiqué. Il ajoute : « Le médecin généraliste peut également organiser le suivi médical de patients drépanocytaire ».
Au Togo, sur la base des données hospitalières, environ 4% de la population vit avec la forme grave de la drépanocytose, « c’est-à-dire les formes où la personne va présenter les signes cliniques de la maladie et le principal signe de la drépanocytose c’est la douleur osseuse chez le sujet adulte. On peut avoir cette douleur chez les enfants également mais c’est beaucoup plus les douleurs abdominales qu’on retrouve chez eux », explique Dr Hèzouwè Magnang. Tandis que 7% de la population est porteur du gène de la maladie donc peut transmettre la maladie à sa descendance.
Les enfants sont asymptomatiques à la naissance mais les premières complications surviennent à partir de 3 mois : crises vaso-occlusives douloureuses, syndromes thoraciques aigus, hémolyse, anémie aiguë…C’est également la première cause d’accident vasculaire cérébral chez l’enfant. De fait, sans prise en charge précoce, le taux de mortalité infantile chez les enfants atteints de drépanocytose augmente.
Atha ASSAN