D’après le Rapport sur le Développement Humain (RDH) 2021/2022, le Togo a gagné 5 places avec un Indice de développement humain (IDH) passant de 0,515 en 2019/2020 à 0,539 en 2021/2022. Ce qui classe le pays au 162ème rang /191 contre 167ème au plan mondial et le fait monter en deuxième position dans la zone UEMOA derrière la Côte-d’Ivoire (159ème). Que comprendre par Indice de développement humain ?
Proposé par l’économiste indien Amartya Sen et l’économiste pakistanais Mahbub ul Haq, l’IDH est un Indice composite pour mesurer les conditions de vie dans les différents pays du monde, et adopté par le programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) à partir de 1990. Il a pour but, selon le l’Organisation des Nations Unies, de « dépasser une simple mesure du développement par les richesses, qui est insuffisante si les richesses ne s’accompagnent pas d’une amélioration du système de santé ou de l’éducation ».
Il s’agit, en effet, d’une mesure sommaire du niveau moyen atteint dans des dimensions clés du développement humain : une vie longue et en bonne santé, l’accès aux connaissances et un niveau de vie décent. De fait, une vie longue et en bonne santé se mesure par l’espérance de vie. Quant à ce qui concerne le niveau des connaissances, il « s’apprécie par le nombre moyen d’années d’instruction de la population adulte, c’est-à-dire le nombre moyen d’années d’enseignement reçu pendant toute une vie par les personnes de 25 ans et plus ». L’accès à l’enseignement et aux connaissances est mesuré par la durée attendue de scolarisation des enfants d’âge scolaire, c’est-à-dire le nombre total d’années de scolarisation dont un enfant en âge scolaire peut bénéficier si les tendances dominantes des taux de scolarisation par tranche d’âge restent inchangées pendant toute sa vie.
L’importance accordée à l’IDH repose sur l’idée que la liberté des hommes et des femmes dépend du développement humain. De fait, quatre autres indices ont été créés pour affiner la perception du niveau de développement. Il s’agit notamment de « l’indice de développement de genre (IDG), qui permet de comparer l’IDH des femmes et des hommes ; l’indice d’inégalité de genre (IIG), qui se concentre sur l’autonomisation des femmes ; l’IDH ajusté aux inégalités (IDHI) dont le calcul tient compte de l’étendue des inégalités ; l’indice de pauvreté multidimensionnelle (IPM), qui permet de mesurer différents aspects de la pauvreté à l’exclusion du revenu ».
Pour information, l’Assemblée générale des Nations unies a formellement reconnu le rapport comme « un exercice intellectuel indépendant » et « un outil important pour faire progresser la connaissance du développement humain à travers le monde ».
Atha ASSAN