La 1ère session du Dialogue de partenariat entre la République togolaise et l’Union Européenne (UE) s’est tenue le 7 novembre 2022 au Ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’Extérieur, conformément à l’article 3 du nouvel Accord de partenariat entre l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union Européenne (OEACP-UE), paraphé à Bruxelles le 16 avril 2021.
Les travaux de cette session ont été coprésidés par S.E. Prof. Robert DUSSEY, ministre des affaires étrangères, de l’intégration régionale et des Togolais de l’extérieur, et S.E. M. Joaquín TASSO VILALLONGA, ambassadeur de l’Union Européenne au Togo.
Au cours de cette session, les discussions ont porté sur des sujets d’ordre national et international d’intérêt commun, notamment la lutte contre le terrorisme et la situation dans la région des savanes, l’impact de la guerre en Ukraine et les mesures de mitigation, le processus de décentralisation et les élections à venir, la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, ainsi que le suivi de l’examen périodique universel du Togo.
S’agissant de la lutte contre le terrorisme et la situation dans la région des Savanes, les deux parties ont exprimé leur vive préoccupation face aux attaques terroristes qui ont causé des victimes et occasionné des dégâts dans le nord du Togo témoignant de l’évidence de la capacité de nuisance de ces entités criminelles transfrontalières.
Elles se sont engagées à renforcer et à amplifier leur coopération pour doter les forces de défense et de sécurité togolaise des capacités de riposte leur permettant de mener une lutte efficace contre ce fléau.
La partie européenne a renouvelé sa solidarité avec les victimes et son engagement à accompagner le Togo dans sa détermination à intensifier les efforts multidimensionnels pour éradiquer le terrorisme, lutter contre l’extrémisme violent, et améliorer les conditions de vie des populations vulnérables et leur accès aux services de base.
Sur l’impact de la guerre en Ukraine et les mesures de mitigation, les deux parties ont réitéré leur attachement à la Charte des Nations Unies et aux principes de celle-ci. Elles ont plaidé pour la recherche de solutions pacifiques et durables sur la base du droit international.
Les deux parties ont également constaté les effets dévastateurs de ce conflit en Ukraine et ses conséquences au niveau mondial, notamment en termes de fourniture énergétique et sécurité alimentaire. La partie togolaise a salué les efforts de l’Union européenne pour mitiger ces effets, tant à niveau multilatéral comme bilatéral, et notamment la nouvelle allocation additionnelle de 10 millions d’euros au Togo pour renforcer la résilience de ses systèmes alimentaires.
Sur la question relative au processus de décentralisation et des élections à venir, la partie européenne a salué les réformes visant à une décentralisation effective et efficace du Togo ouvrant ainsi la voie aux élections régionales prévues pour 2023, et encouragé le gouvernement togolais à poursuivre ses efforts, notamment en termes de financement des communes et d’inclusion des acteurs politiques. Pour sa part, le Togo a saisi cette occasion pour exprimer sa gratitude aux partenaires européens pour leur accompagnement technique multiforme tout au long de ce processus.
S’agissant de la gouvernance économique et la lutte contre la corruption, la partie européenne a salué les nombreuses mesures prises par le gouvernement togolais pour mitiger l’impact de la vie chère sur les populations les plus vulnérables, ainsi que le lancement de l’exercice PEFA d’évaluation des finances publiques, et la récente adoption par le Togo de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Ella a encouragé le gouvernement togolais à redoubler les efforts pour lutter contre l’impunité et à cet effet, elle a réitéré sa disposition à considérer un appui spécifique au parquet.
En ce qui concerne l’Examen périodique universel, les deux parties se sont félicitées des progrès enregistrés dans la mise en œuvre des recommandations faites lors de l’examen précédent en 2021. La partie européenne a saisi l’opportunité pour encourager le gouvernement à poursuivre ses efforts de consolidation de l’Etat de droit et de promotion des droits de l’homme.
Fait à Lomé, le 7 novembre 2022