La crise sécuritaire que connaît le Togo dans sa partie septentrionale inquiète chaque entité de la société et la presse a un rôle particulier à jouer. Pour faire des journalistes de véritables acteurs dans la lutte contre le fléau, la Haute autorité de l’audio-visuel et de la communication (HAAC) a démarré, ce 19 septembre 2022, un séminaire de sensibilisation à l’endroit des professionnels de médias.
Depuis les dernières attaques qu’a connues le pays, les risques de multiplications des fausses informations, de déformation des faits, de manipulations de certaines images ou de témoignages commencent par prendre une ascendance et pourraient conduire, selon le président de la HAAC, Pitalounani Telou, à « une restriction du droit en information si les médias ne prennent pas les mesures adéquates pour vérifier les informations en recourant aux sources sûres et en évitant le scoop et la précipitation ».
De fait, l’Institution trouve que si des précautions ne sont pas prises, les médias risquent de contribuer à créer la terreur au sein des populations, à démobiliser les Forces de sécurité et de défense. « Ceci pourrait être la source d’un divorce ou d’une rupture de confiance entre les FDS et les populations et la sécurité de ces agents », a indiqué le président de la HAAC.
Par ailleurs, dans le cadre de l’État d’urgence sécuritaire décrété dans la région des Savanes, le traitement responsable des informations visant à mieux faire comprendre le bien-fondé des mesures prises en appelant à une collaboration pour le succès de la lutte qui est engagée deviennent un impératif pour les médias. « C’est pour répondre à ces préoccupations qui constituent des défis importants pour les médias en ces périodes que la HAAC a décidé d’organiser sur l’ensemble du territoire national des séminaires d’informations et de sensibilisation des acteurs de la presse sur les comportements à adopter pour le traitement professionnel des informations », a justifié M. TELOU.
Comme résultat attendu à l’issue de ce séminaire : « les médias soient de véritables alliés pour la lutte contre le terrorisme et non des complices des groupes armés ». A noter que cette recontre de deux jours se déroulent sous l’encadrement des membres de la HAAC avec la participation active des membres des FDS et des représentants des ministères engagés ou impliqués dans la mise en œuvre de l’Etat d’urgence sécuritaire.
L’objectif principal de ces rencontres, rappelle le président de la HAAC, est de « rappeler aux médias les obligations de traitements professionnels de l’information en temps de crise sécuritaire provoquée par des groupes armés terroristes venus de l’extérieur ».
Atha ASSAN