La 72ème session du comité régionale de l’OMS a pris fin le 26 août dernier à Lomé après 5 jours de travaux acharnés. D’importants sujets ont été débattus ainsi que de forts engagements.
Au bout de 5 jours de discussions sur les défis sanitaires sur le continent, les délégués des 47 pays membres de l’OMS région Afrique se sont séparés sur une note de satisfaction. Les échanges ont tourné autour de la Covid-19 et la suite de la pandémie, comment faire pour construire un système de santé plus résilient et être préparés pour faire face aux prochaines épidémies ou pandémies. « Nous voyons que les Etats membres sont en train de mettre en place des actions par rapport aux leçons apprises de cette pandémie. Je suis très optimiste et c’est une très bonne discussion entre les ministres sous le leadership du Togo », a confié la directrice régionale de l’OMS, Dr Matshidiso Moeti à la fin de la rencontre.
En effet, d’ici à 2030, ambitionne les acteurs du monde de la santé, la santé des populations en Afrique devrait s’améliorer. Ceci devrait nécessairement passer par la disponibilité de systèmes de santé robuste capables de résister aux éventuelles crises et défis sanitaires. De fait, les Etats se sont accordés sur des lignes directrices avec des objectifs présentés.
La sécurité sanitaire et l’Etat d’urgence sanitaire à l’horizon 2030 engage les Etats à engager 12 objectifs critiques, entre autres, renforcer leur capacité de préparation, de détection et de réaction aux urgences sanitaires. « Parmi ceux-ci, 80% des pays de la région africaine devraient avoir assurer un financement prévisible et durable de la sécurité sanitaire et avoir mis en place des districts sanitaires, 90% devraient avoir la capacité de mobiliser une réponse efficace aux urgences sanitaires dans les 24 heures suivant l’infection. Pour atteindre ces objectifs, les Etat se sont convenus d’engager la volonté politique nécessaire et d’assurer le leadership technique nécessaire tout en mobilisant les ressources et logistiques idoines », a indiqué la directrice de l’OMS région Afrique.
Aussi, la réunion de Lomé a-t-elle permis de lancer la stratégie régionale PEN-PLUS contre les maladies non transmissibles graves et la campagne contre la drépanocytose également. Un rapport sur l’éradication à l’horizon 2030 des maladies tropicales négligées a été adopté le jeudi.
Le pays a reçu le 22 août dernier un certificat de reconnaissance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour avoir éradiqué quatre maladies tropicales négligées : la dracunculose, la filariose lymphatique, la trypanosomiase humaine africaine (THA), et le trachome. Une distinction a été remise au Président de la République, Faure Gnassingbé, par le Directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus, à cet effet.
Par ailleurs, l’approche contractuelle expérimentée par le Togo pour une gestion efficace des hôpitaux, a été salué par l’OMS et les délégués des 47 pays participants à la rencontre de Lomé.
Le rendez-vous est pris pour l’année prochaine pour la 73ème session. Elle sera abritée par le Botswana du 28 août au 1er septembre 2023. L’occasion sera donnée aux 47 pays de l’OMS région Afrique de faire le point de mise en œuvre des propositions accouchées par la rencontre de Lomé.
Atha ASSAN