Le gouvernement togolais, en vue d’accompagner la femme enceinte et le nouveau-né, a lancé le 26 août 2021 le programme « Wezou ». Le chef de l’Etat Faure Gnassingbé s’est engagé à accélérer la réduction des morbidités et des mortalités maternelles et néonatales. Ayant fait de l’inclusion sociale, en particulier celle des femmes, une priorité de son agenda de développement durable, rien ne semble l’empêcher dans sa quête.
Grâce à des actions précédentes menées pour préserver la santé maternelle, des progrès importants ont été réalisés : la mortalité maternelle est passée de 478 (EDST 1998) à 401 (EDST 2014) pour 100 000 naissances vivantes. La mortalité néonatale a quitté 40 (EDST 1998) pour s’établir à 27 (EDST 2014) pour 1 000 naissances vivantes.
« Wezou », un palliatif efficace
Au-delà de ces chiffres fort louables, des défis restaient encore à relever notamment la planification familiale, la situation de vulnérabilité des femmes enceintes en milieu rural ou péri urbain, mais aussi la faible adhésion à la nécessité de suivre les soins néonataux, parfois en raison du manque de moyens financiers.
Pour pallier ce manque, un budget de trois (03) milliards de francs CFA a été mobilisé pour la première année de mise en œuvre du programme « Wezou » qui se décline en deux (02) forfaits intégrant également la subvention de la césarienne qui reste toujours effective.
A quoi sert ce montant ?
Sur ce montant à ce jour, l’Etat togolais a déjà investi près d’un milliard de francs CFA, soit environ le tiers du montant total mis à disposition du programme. Ainsi, le dispositif de soutien, lancé en 2021 et qui continue de faire des ménages heureux, couvre désormais 680 formations sanitaires sur le territoire. Les ressources mobilisées ont permis depuis le lancement de cette initiative, d’enrôler plus de 160 000 femmes. Environ 70 000 accouchements ont été pris en charge et plus de 660 000 différentes prestations ont été effectuées.
« Wezou » englobe la prise en charge d’une partie des frais des soins de toutes les femmes enceintes. Car il existe une limite de couverture de 14 265 francs CFA (25,75 dollars américains) pour les accouchements normaux et de 53 900 francs CFA (97,29 dollars américains) pour les césariennes et les accouchements vaginaux assistés. La subvention complète de ces coûts aidera considérablement des milliers de familles togolaises.