L’avocat et homme politique, Me Dodzi Apévon se porte volontaire pour défendre les responsables du Syndicat des enseignants du Togo (SET) arrêtés. Il dénonce également les motifs avancés par le gouvernement pour reverser les enseignants grévistes dans la fonction publique.
Selon Me Apévon, le droit de grève est un droit reconnu par la constitution togolaise notamment en son article 39 et également par le nouveau code de travail. « Il y a une disposition du nouveau code qui dit : toute contestation du droit de grève doit être constatée par le tribunal, c’est-à-dire que lorsque le gouvernement conteste que vous n’avez pas le droit d’entrée en grève, ce n’est pas lui-même qui doit être juge et partie mais doit aller devant un tribunal pour dire que les grévistes sont dans l’illégalité. C’est le tribunal seul qui rend une décision en référé », a expliqué l’avocat.
Eu égard à cette disposition, le président des Forces démocratiques pour la République n’apprécie pas du tout la décision du gouvernement d’arrêter des responsables du SET. « Ce qu’il appelle illégalité n’est pas vrai, c’est faux juridiquement, c’est erroné. Le SET existe belle et bien juridiquement, le nouveau code ne peut pas s’appliquer à eux dans ce domaine », a-t-il clarifié.
Par ailleurs, informe l’avocat, pour le moment, il n’y a pas encore d’informations au fond. « On ira bientôt écouter les gens devant le magistrat instructeur », a-t-il affirmé.
Atha ASSAN