L’Etat ne s’est pas trompé en mettant en œuvre des politiques d’emploi et d’employabilité des jeunes. Les changements constatés le corroborent. Grâce aux mécanismes de promotion et d’appui, le chômage est poussé dans ses retranchements, la pauvreté encore plus.
Le taux de chômage des jeunes était à 9% en 2006 et 8,1% en 2011. Il est passé à 6,8% en 2020. Quant au taux de chômage national, il a chuté de 6,8% en 2006 à 6,5% en 2011 et 4,1% en 2020.
Depuis sa création jusqu’à 2021, l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) a placé près de 10 700 jeunes en stage et embauché 4 000 stagiaires. En 2021, il a été bilané que le Projet d’appui à l’employabilité et l’insertion des jeunes dans les secteurs porteurs (Paeij-SP) a créé 634 000 emplois temporaires et engendré 35 000 emplois grâce aux micro-entreprises des jeunes.
Formation et emploi
Au 30 juin 2021, le Fonds d’appui aux initiatives économiques des jeunes (Faiej) a permis de financer 3 600 projets de jeunes âgés de 18 à 35 ans, octroyé 4,5 milliards de francs CFA de crédits favorisant la création de 12 792 emplois. S’agissant du volontariat, environ 48 850 personnes ont été mobilisées à ce jour par l’ANVT. Elle a fait embaucher plus du quart d’entre elles. En outre, le Programme d’appui au développement à la base (Pradeb) a permis de former plus de 3 400 jeunes en création de micro-entreprise et facilité la mise en place de 3 600 emplois.
Financement
Le montant alloué à l’emploi et l’employabilité des jeunes était de 15 milliards en 2018, contre 05 milliards de francs CFA en moyenne entre 2013 et 2014. Au cours de l’année 2021, un montant de 19 milliards de francs a été dépensé par le ministère du Développement à la base, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes.
Ses activités ont favorisé la création de plus de 26 200 emplois durables pour les jeunes, contre 13 500 prévus. Les Travaux à haute intensité de main d’œuvre (Thimo) ont engendré 170 000 emplois temporaires. La formation des jeunes en entrepreneuriat et l’allocation de microcrédits ont facilité la création de 11 250 micro-entreprises, contre 9 400 escomptés.
Eu égard à toutes ces avancées dont la liste n’est pas exhaustive, on voit mal comment le pays n’atteindrait, ou au pire ne s’en rapprocherait pas de ses objectifs en matière de création d’emplois décents pour tous : « générer au moins 500 000 emplois directs » (PND 2018-2022) ; « créer des emplois pour les jeunes en s’appuyant sur les forces de l’économie » (feuille de route gouvernementale Togo 2025).